Une fraction de ses ressources sera spécifiquement consacrée à l'achat de carburant destiné aux camions-bennes de la Commune, garantissant ainsi une logistique fluide et continue pour la collecte et le transport des déchets. Le surplus de fuel va permettre de faire rouler les camions sans relâche et d’acheminer les ordures vers la décharge d’Andralanitra.
En plus de cela, la Région d’Analamanga sera également mise à contribution. Elle va ainsi apporter son aide avec l’utilisation de ses engins pour venir en aide aux ramasseurs d’ordures et charger les camions-bennes plus rapidement.
Du coté de la CUA, celle-ci a assuré que malgré les apparences, les opérations d’enlèvement des ordures dans la Capitale et la rotation des camions n’ont pas connu de changements majeurs. Cependant, un incendie s’est déclaré à Andralanitra et les opérations ont été ralenties. « Il faut également préserver la vie et la santé du personnel qui travaille sur le terrain et attendre que le foyer du feu ne représente plus aucun danger avant de reprendre les opérations en toute sécurité ».
Actuellement l’incendie a été maîtrisé et l’accès au site est sans risque pour les camions et les éboueurs. Le ramassage a ainsi repris son rythme normal. Durant ces quelques jours de ralentissement, la capacité des bacs à ordures n’a pas suivi, d’où leur débordement. Grâce à cette opération « coup de poing, la situation va vite se rétablir ».
Les Jeux des îles en ligne de mire
Cette décision de mener une opération « coup de poing » vise à montrer une belle image du pays en vue de l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien. Ainsi, durant toutes les journées de compétions sportives jusqu’à la clôture de cet évènement, la ville de Tanà sera loin des odeurs pestilentielles et des détritus à foison.
« Cette prise de décision tombe à point nommé. Cela faisait longtemps que les habitants espèrent une telle initiative. Espérons qu’après les Jeux des îles, nous ne retombons pas dans la saleté. Comme lors de la visite du Pape François à Madagascar, des efforts ont été également entrepris dans ce sens, mais la propreté n’a pas duré. Les Tananariviens sont revenus à leurs mauvaises habitudes. Les marchands ont de nouveau envahi les trottoirs et les rues », indique Martial, instituteur dans un collège sis à Mahamasina.
En plus de la collecte des ordures, il y a également la question des marchands dans les rues qui fait tache d’huile. Des opérations concernant leur enlèvement seraient-ils également en gestation ? En ce moment, les policiers en bérets jaunes patrouillent de plus en plus, et en nombre, du coté de Mahamasina, Behoririka ou Anosy pour dégager les commerçants ambulants. Cependant, dès l’après-midi, ces derniers commencent à envahir les trottoirs comme d’habitude.
Nikki Razaf