Publié dans Société

Ordures dans la Capitale - Le dépotoir d’Andralanitra saturé !

Publié le vendredi, 19 janvier 2024

Les problèmes commencent à la décharge. Le dépotoir d’Andralanitra accueille quotidiennement entre 1.200 et 2.000m3 d’ordures. Cette quantité augmente notamment en décembre et janvier, avec la saison des fruits et légumes ou encore les divers achats occasionnés par les fêtes de fin d’année, à en croire le directeur général de la Société municipale d'assainissement (SMA), colonel Tiana Razafimanahaka. Pourtant, l’accès à ce dépotoir s’avère de plus de plus difficile, surtout en cette saison des pluies. Le passage y est boueux et bloqué dès l’entrée, selon les constats sur place lors d’une descente effectuée par une délégation conduite par le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH), Fidiniavo Ravokatra. Selon les informations recueillies, les problèmes d’amoncellement d’ordures dans la ville d’Antananarivo commencent au dépotoir d’Andralanitra.

« La voie est difficile d’accès puisque les canaux d’évacuation sont obstrués par les déchets, pouvant expliquer le passage boueux et avec des flaques d’eau. D’un autre côté, les camions ne suivent pas les règles imposées puisque les transporteurs déversent les ordures à l’entrée du dépotoir, au lieu d’y franchir au moins 200 mètres », avance le ministre de tutelle. D’un autre côté, le sol organique de ce dépotoir ne supporte pas les charges quotidiennes. 

« Actuellement, la stratégie étant d’y assurer l’accès en permanence des camions, avec le curage et l’assainissement des canaux d’évacuation et la réhabilitation de la voie d’accès du dépotoir », ajoute-t-il.

Lancement de l’opération « coup de poing »

La descente d’hier au dépotoir d’Andralanitra marque le lancement de l’opération « coup de poing » face aux montagnes de déchets ménagers dans la ville d’Antananarivo. L’opération vise à ramasser les ordures, accélérer leur transport au dépotoir et maintenir la propreté dans la Capitale. Pour ce faire, le Gouvernement à travers le MEAH et partenaires, dont la l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) avec son projet « Gestion des déchets solides de la ville d’Antananarivo », et la Région d’Analamanga prêtent main-forte à la Commune urbaine d’Antananarivo et le SMA. 

« Tout le monde est responsable de l’entassement des ordures à Antananarivo. La non maîtrise des déchets depuis les ménages pourrait s’expliquer par leur amoncellement. A cela s’ajoute le problème dans la chaîne de gestion des déchets, sans oublier le manque de moyens », reconnait le ministre de tutelle. 

Tous les acteurs et parties prenantes se mobilisent et se partagent les tâches pour assurer l’opération et atteindre l’objectif fixé en un mois. La Région d’Analamanga a, rappelons-le, entamé sa part depuis jeudi dernier avec le curage du canal d’Andriantany et le ramassage d’ordures. 15 camions, des tractopelles et d’autres engins ont été mobilisés pour ce faire…

 

P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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