Publié dans Société

Lutte contre la malnutrition chronique - Des avancées dans trois Régions productives

Publié le jeudi, 23 mai 2024

Vakinankaratra, Amoron’i Mania et Itasy. Ces 3 Régions font partie des plus productives à Madagascar, si l’on tient compte des récoltes et produits agricoles qu’elles écoulent. Pourtant, le taux de malnutrition chronique chez les enfants âgés de moins de 5 ans y est élevé. « En 2018, plus de 5 enfants sur 10 qui vivent dans ces 3 Régions sont atteints de la malnutrition, soit un taux dépassant les 50 % », confirme Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana, première responsable au sein de l’Office national de nutrition (ONN). Cette coordonnatrice nationale rapporte toutefois des avancées palpables durant les 5 dernières années, en matière de lutte contre la malnutrition chronique, dans les 3 Régions citées précédemment. « Actuellement, environ 4 enfants sur 10 y sont atteints de la malnutrition chronique. Des enquêtes et recensements se feront bientôt pour confirmer ces faits », ajoute notre interlocutrice. Autrement dit, le taux de malnutrition chronique dans les 3 Régions en question a baissé jusqu’à 10%. 

Ce progrès s’explique par la mise en œuvre du « projet d'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition » (PASAN), appelé également « Sehatr'asa hanatsarana ny antoka ara-tsakafo sy ny fanjarian-tsakafon'ny zaza amam-behivavy » (SAHAZA), entre 2019 et 2024. Ledit projet est mis en œuvre par l’ONN et les 3 ministères en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, celui de la Santé publique ainsi que le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, sur un financement du Gouvernement japonais à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). 

Bilan positif

Outre la baisse conséquente du taux de malnutrition chronique, le projet PASAN/SAHAZA enregistre des résultats positifs après 5 années de mise en œuvre. La diminution des cas de maladies diarrhéiques en fait partie, à en croire Tanaka Kaori, représentante résidente de la JICA à Madagascar. « Davantage d’enfants mangent désormais des aliments variés », ajoute la coordonnatrice nationale de l’ONN. En général, le changement de comportements en matière de nutrition, l’amélioration de la diversification alimentaire des femmes et des enfants ainsi que la réduction de la prévalence de la diarrhée chez les enfants constituent les résultats obtenus. A cela s’ajoute le renforcement du cadrage politique et du système de gouvernance de la nutrition. Tout cela grâce aux activités multisectorielles bien coordonnées entreprises.

Au terme du projet, le comité conjoint de coordination a tenu sa 5ème et dernière réunion, hier au Carlton, Anosy. Une occasion de lancer la réflexion sur la prochaine phase, laquelle débutera cette année même. Cette prochaine phase permettra de poursuivre les efforts déjà déployés, afin d’avoir plus d’impacts sur la nutrition des mères et des enfants. Pour ce faire, il faudra renforcer les capacités des acteurs nationaux et locaux, étendre l’approche multisectorielle dans d’autres Régions, ainsi que promouvoir l’innovation et l’utilisation des technologies développées durant le projet...

 

P.R.

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Editorial

  • Cercle vicieux brisé !
    Après avoir erré, tourné en rond dans le désert de l’indifférence et de la désolation durant des décennies, Madagasikara semble avoir pu tracer le chemin de la réussite, l’issue de secours ou la voie menant vers la sortie. Comme beaucoup d’autres du continent africain notamment des pays évoluant après le joug de la puissance coloniale française, la Grande île menait une vie d’errance d’une crise politique à une autre. La dernière en date, la longue crise de 2009 à 2014 fut particulièrement meurtrière pour l’économie nationale. Le pays s’enlise dans une misère insoutenable. Prise au piège à l’intérieur d’un système qui se referme par un verrou à double tour, la Grande île étouffe par strangulation ou par apnée. Un redoutable cercle vicieux actionné par un imparable tourbillon s’enfonçant vers le fond. A partir de 2019, le retour aux affaires du jeune visionnaire Rajoelina Andry Nirina, les choses commencent à ……

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