« Finoana se porte de mieux en mieux. Il mange bien, joue, dort et a une bonne mine. Nous le dorlotons comme on peut, tout en suivant à la lettre les recommandations des médecins. Par exemple, son pansement se fait tous les deux jours », se réjouit Alianjarasoa Andriamalinarivo, mère du petit garçon âgé de 8 ans. Ce benjamin des 4 enfants opérés durant la première mission n’a pas connu de crises engendrées par sa malformation cardiaque. Sa mère a toutefois constaté un retard de croissance physique de son fils et espère que l’opération à cœur ouvert changera la situation.
« Bryan est actuellement en phase de récupération. Il mange, dort, fait quelques marches quotidiennement, sans faire trop d’efforts. Il sera encore suivi de près par les médecins durant notre séjour au centre ANYMA, situé à l’Ouest-Ambohijanahary », nous a confié Julie R., mère du garçon de 10 ans. Atteint d’une malformation cardiaque appelée « communication intra-ventriculaire » ou CIV, dépistée depuis sa naissance, Bryan s’essouffle de temps en temps. D’après sa mère, il attrape facilement la grippe ou la toux, toujours à cause de son problème cardiaque. Mais son opération à cœur ouvert améliorera sans doute sa santé et sa vie quotidienne.
Pour rappel, la durée et la fréquence des suivis dépendent des pathologies des patients. Il y en a ceux que les médecins suivent à vie, chaque semaine, chaque mois, tous les 6 mois, chaque année ou encore tous les 2 à 3 ans. La tenue des missions d’opération à cœur ouvert à Madagascar constitue une chance énorme pour tous les Malagasy, à en croire Dr Hariniaina Ravaoavy alias Dr Dani, cardio-pédiatre au sein du CENHOSOA. Les enfants opérés n’auront plus à être évacués à l’étranger, loin de leurs parents. Ces derniers peuvent accompagner leurs enfants durant toutes les étapes de la chirurgie cardiaque. L’ONG « La Chaîne de l’Espoir », soutenue par l’Agence française de développement (AFD) et d’autres partenaires, prend en charge le forfait opératoire, dont le montant moyen s’élève à 8.000 euros par patient, soit plus de 38 millions d’ariary. Les parents des enfants opérés paient, quant à eux, une participation symbolique dont le montant dépend des résultats de l’enquête sociale préalablement menée.
Recueillis par Patricia R.