Publié dans Société

Trafic d’espèces sauvages - Rapatriement accordé des animaux saisis en Thaïlande

Publié le dimanche, 09 juin 2024

Prévu d’ici la fin du mois de juillet au plus tard. Le rapatriement des animaux sauvages saisis en Thaïlande se fera bientôt, selon l’accord conclu entre ce pays asiatique et Madagascar. Tel est l’aboutissement des discussions entre le ministre malagasy de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) avec le ministre thaïlandais de l’Environnement. Une rencontre tenue en fin de semaine dernière en Thaïlande, concernant la prise en charge des espèces endémiques et les différentes étapes prévues par la législation internationale en vue de leur rapatriement à Madagascar. Le ministre Andonirina Max Fontaine a également constaté sur place que les 48 lémuriens et 1.076 tortues radiées, saisis le 1er mai par les autorités thaïlandaises, sont maintenus dans de bonnes conditions. Aucun d’eux n’est malade, selon le constat lors de sa visite de l’endroit où ces animaux sont en captivité. 

La rencontre a été une occasion pour le numéro Un du MEDD de souligner l’importance de l’approfondissement de l’enquête menée par les autorités judiciaires thaïlandaises sur le récent trafic de tortues et de lémuriens. Il a mis en avant les actions déjà entreprises par la Justice malagasy à propos de cette affaire, dans le but de coordonner les efforts des deux systèmes judiciaires impliqués pour progresser efficacement. Une demande de commission rogatoire a été déposée en ce sens.

Une « task-force » internationale mise en place

Outre le rapatriement des espèces sauvages originaires de Madagascar, le Gouvernement malagasy envisage de renforcer la lutte contre les trafics. Le MEDD, le ministère de la Justice ainsi que divers acteurs se mobilisent pour élucider cette affaire. Le ministère des Affaires étrangères facilite, quant à lui, les échanges avec la Thaïlande. Des démarches soutenues par l’Interpol et d’autres organisations internationales, dont l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), l’USFWS (« The United States Fish and Wildlife Service »). Par conséquent, une « task-force » internationale a été mise en place à l’issue des diverses rencontres. 

« Outre la Thaïlande, d’autres pays d'Asie du Sud-est comme Taïwan, l’Indonésie et la Malaisie collaboreront avec Madagascar dans la lutte contre les trafics illicites », confirme le ministre malagasy de l’Environnement. D’ailleurs, la délégation malagasy a pu observer directement, lors du déplacement en Thaïlande, le déroulement de l'enquête et ainsi comprendre le mode opératoire des trafiquants afin que le pays soit mieux préparé, anticipe et prévienne ces activités criminelles.

La politique de « tolérance zéro » adoptée par le MEDD est renforcée. La stratégie y afférente se focalise sur l’amélioration de la gouvernance à travers la responsabilisation des gestionnaires d’aires protégées, la mobilisation des services locaux, le renforcement des contrôles ainsi que la promotion des nouvelles technologies. Le ministère salue les efforts déjà déployés par les parties prenantes. Il lance également un appel à une meilleure prise de responsabilité, à un engagement renforcé et à une plus grande cohésion de tous les acteurs dans la lutte contre le trafic d’espèces sauvages...

 

Recueillis par Patricia R.

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff