Bon nombre de diplômés de Toliara sont au chômage ou ne trouvent pas d’emplois correspondant à leurs spécialisations. Certains d’entre eux se résolvent à tirer des cyclo-pousses. « J’insiste sur la promotion de la formation professionnelle, plus que la formation générale. Ce, pour préparer les jeunes à l’emploi, surtout à l’entrepreneuriat. D’autant plus que notre Région dispose de grands potentiels, notamment dans le secteur minier, l’élevage et l’agriculture », lance cette enseignante-chercheure.
Dans sa politique générale, l’Etat entend développer une éducation de qualité pour tous visant en premier lieu l’amélioration du taux de scolarisation. Vient ensuite la réduction de la déperdition scolaire pour accroître les effectifs des différents cycles d’enseignement, de renforcer les compétences des enseignants et d’orienter le système éducatif vers l’employabilité des jeunes. En ce qui concerne la formation professionnelle, l’Etat indique vouloir prioriser les formations professionnalisantes à grande échelle. Ce qui devra permettre aux jeunes d’apprendre des métiers, d’exercer par la suite des activités génératrices de revenu et de créer des petites et moyennes entreprises créatrices d’emploi.
Au-delà des défis à relever pour les politiques publiques, le problème d’accès à l’éducation recoupe aussi le problème économique. La capacité des parents à scolariser leurs enfants est directement liée à leurs revenus. Tel que recommandé par la Banque Mondiale, le moyen le plus efficace de lutter contre la pauvreté reste le développement économique, et donc attirer des investisseurs privés pour lancer de grands projets dans des secteurs tels que le tourisme, l’agroalimentaire et l’industrie minière, tout cela afin de créer des emplois stables.
Recueillis par P.R.