Publié dans Société

Employabilité des jeunes à Toliara - Le problème d’accès à l’éducation comme handicap

Publié le dimanche, 09 juin 2024

Le Sud présente le taux d’analphabétisme le plus élevé à Madagascar. La Professeure Jeanne Razafiangy Dina confirme cette situation, à partir du rapport de la Banque mondiale sur l’état de la pauvreté dans cette partie de l’île. « L’une des causes conduisant à cette situation est la pauvreté, laquelle ne permet pas aux parents d’assurer l’éducation de leurs enfants. Il y a également l’isolement et l’inaccessibilité des établissements scolaires », soutient l’historienne. « Une dégradation de la situation est enregistrée ces derniers temps, que ce soit en termes de nombre d’enfants scolarisés mais également en ce qui concerne leur niveau scolaire. C’est désolant de constater que plusieurs écoles ont aussi fermé. Il n’est donc pas étonnant de constater que peu de jeunes parviennent à entrer à l’Université », déplore-t-elle.

Bon nombre de diplômés de Toliara sont au chômage ou ne trouvent pas d’emplois correspondant à leurs spécialisations. Certains d’entre eux se résolvent à tirer des cyclo-pousses. « J’insiste sur la promotion de la formation professionnelle, plus que la formation générale. Ce, pour préparer les jeunes à l’emploi, surtout à l’entrepreneuriat. D’autant plus que notre Région dispose de grands potentiels, notamment dans le secteur minier, l’élevage et l’agriculture », lance cette enseignante-chercheure. 

Dans sa politique générale, l’Etat entend développer une éducation de qualité pour tous visant en premier lieu l’amélioration du taux de scolarisation. Vient ensuite la réduction de la déperdition scolaire pour accroître les effectifs des différents cycles d’enseignement, de renforcer les compétences des enseignants et d’orienter le système éducatif vers l’employabilité des jeunes.  En ce qui concerne la formation professionnelle, l’Etat indique vouloir prioriser les formations professionnalisantes à grande échelle. Ce qui devra permettre aux jeunes d’apprendre des métiers, d’exercer par la suite des activités génératrices de revenu et de créer des petites et moyennes entreprises créatrices d’emploi.

Au-delà des défis à relever pour les politiques publiques, le problème d’accès à l’éducation recoupe aussi le problème économique. La capacité des parents à scolariser leurs enfants est directement liée à leurs revenus. Tel que recommandé par la Banque Mondiale, le moyen le plus efficace de lutter contre la pauvreté reste le développement économique, et donc attirer des investisseurs privés pour lancer de grands projets dans des secteurs tels que le tourisme, l’agroalimentaire et l’industrie minière, tout cela afin de créer des emplois stables.

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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