Publié dans Société

Assassinat de Miah Raveloson - Un ingénieur informaticien à Tsiafahy

Publié le mardi, 23 juillet 2024



 Il n’existe pas de crime parfait ! C’est ce qu’on puisse résumer de l’assassinat maquillé en un accident de la circulation de Miah Tsiambaratelo  Raveloson, cette jeune joueuse d’échecs de renommée nationale de 22 ans,  lorsqu’une voiture l’a mortellement renversée au moment où la victime a effectué son jogging matinal du côté de Nanisana.
Car le chauffard qui l’a percutée par derrière a pris immédiatement la fuite. Et en fait de chauffard, l’homme n’est autre que le compagnon de la victime, selon la Police. Déféré au Parquet, il a été ensuite placé immédiatement en détention provisoire à la maison de force de…Tsiafahy, hier.
Depuis, le concerné de 28 ans, décrit comme un ingénieur informaticien en cause, était activement recherché par les Forces de l’ordre qui ont pu finalement l’arrêter dimanche au domicile de ses parents à Analamahitsy,  dimanche dernier.
En effet, le soupçon a commencé à peser sur cet ami et non moins voisin de quartier  de la famille de la victime lorsqu’il n’a pas pointé chez la famille endeuillée au plus fort  moment de sa douleur liée à la disparition de la jeune femme. A vrai dire, son inertie devant la mort d’un être lui censé être si cher comme Miah, a mis la puce à l’oreille de la Police.
L’informaticien a tout avoué. Il a expliqué devant les enquêteurs que la joueuse d’échecs serait enceinte. Et que cette situation ne lui plaît pas du tout. Pire, il aurait poussé la jeune femme à avorter. Comme cette dernière n’a pas approuvé, il a décidé de la tuer en la renversant avec sa propre voiture pendant le footing de la victime. « En réalité, l’homme aurait entretenu d’autres  femmes que Miah. D’après ses explications, il ne voudra pas être engagé à cause de ce bébé », commente une source. 
Notons qu’hier dans la matinée, tous les réseaux sociaux du jeune homme ont disparu ou plus précisément, ont été désactivés. Cependant, les informations sur cet individu et sa société restaient visibles sur la plateforme LinkedIn, où nombre d’observateurs ont pris connaissance de son cursus scolaire notamment qu’il était diplômé en informatique. A lire le CV, il semble que l’homme ait une situation stable. Il semble être doué d’intelligence, ce qui interroge les observateurs sur les raisons de son acte irréfléchi.
Revoyons brièvement les faits.  D’après les éléments de l’enquête, Miah se serait donné rendez-vous avec son compagnon pour leur jogging matinal, mercredi dernier. Mais au dernier moment, il lui a fait savoir ne pas pouvoir courir avec elle. Il n’a plus donc qu’à exécuter son plan machiavélique avec le résultat que l’on sait.
 Ainsi, les caméras de surveillance d’une boutique sise dans le périmètre du drame, s’avèrent finalement comme un outil précieux aux mains des enquêteurs, afin au moins de les aider à repérer le chauffard et avoir une idée du véhicule.  D’ailleurs, le père de la victime  a misé son espoir sur les images fournies par la vidéosurveillance pour que les autorités puissent mettre la main sur le chauffard.  Grâce à cette vidéo, un coin de la voile sur le déroulement de l’accident a pu être levé, avec la découverte de la voiture, sans plaque, arme du meurtre. De plus, il n’y avait aucune autre voiture à l’endroit au moment du drame.
 La balle est dans le camp de la Justice  pour trancher sur le sort du prévenu. Le conducteur risque gros si l’on ne parle d’une peine de réclusion criminelle à perpétuité vu que son acte fut prémédité !
 Miah Raveloson était un génie du jeu d’échecs. Elle a commencé à jouer dès son plus jeune âge et connaît une succession de victoire aussi bien sur la scène nationale qu’internationale. Dans sa majorité, elle a un peu délaissé son sport favori, puisque l’échec est considéré comme une gymnastique intellectuelle par excellence, du fait de l’absence d’adversaire de taille dans ce domaine dans le pays pour se consacrer à l’entrepreneuriat. Elle dirige deux entreprises, et était sur le point de créer la troisième lorsque la mort l’a fauchée à la fleur de l’âge. 
Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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