Publié dans Société

Coupure de courant - Colère et frustration des Tananariviens

Publié le jeudi, 25 juillet 2024
Coupure de courant - Colère et frustration des Tananariviens Crédit photo : fourni


Hier, la Capitale malagasy a été frappée par plusieurs coupures d'électricité, plongeant divers quartiers tels qu'Analakely, Amboditsiry, Tanjombato, et Sabotsy-Namehana dans l'obscurité. Les interruptions fréquentes ont bouleversé la vie quotidienne des habitants et suscité une vague de mécontentement. Les pannes de courant, survenues à trois ou quatre reprises dans la journée, ont provoqué la colère de nombreux résidents. Voahirana, une mère de famille, a exprimé sa frustration en décrivant les difficultés rencontrées lors de la préparation des repas. « Tous les moyens de cuisson ont été transformés en charbon de bois et il fallait beaucoup de temps pour finir la préparation des repas », a-t-elle déclaré. Pour de nombreuses familles, la panne de courant entraîne non seulement des désagréments domestiques, mais aussi des pertes dues à la décongélation imprévue des réfrigérateurs.
L'impact de ces coupures ne s'est pas limité aux foyers. De nombreuses petites entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes, incapables de fonctionner sans électricité. Les cybercafés, les salons de coiffure et d'autres commerces ont vu leurs activités suspendues, laissant de nombreux clients insatisfaits. « Certaines personnes qui se sont rendues dans un salon de coiffure ont dû partir en raison du délestage, alors qu’elles étaient en pleine séance de coupe de cheveux », a témoigné un coiffeur de la ville. Les entreprises, quant à elles, ont également subi les conséquences de ces pannes. Les chaînes de production ont été interrompues, empêchant les travailleurs de poursuivre leurs tâches. « Les sociétés ne parviennent pas à produire car les employés ne travaillent pas en raison des pannes d’électricité », a expliqué Miora, gérante d'une entreprise du secteur industriel.
Explications de la JIRAMA
La compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA), principal fournisseur d'électricité dans la Grande île, a tenté d'expliquer les raisons de ces coupures. L'entreprise a annoncé hier que celle-ci rencontre des difficultés dans l’acheminement du fioul lourd depuis Toamasina. "Le carburant qui arrive dans la Capitale ne répond pas aux besoins de la production de l’électricité. Ce problème est dû en raison au manque de camions qui transporte ce fioul lourd vers Antananarivo, indépendamment de la JIRAMA », a précisé le communiqué. « Nous sommes en contact permanent avec notre fournisseur pour accélérer le transport du fioul afin de pouvoir rétablir à la normale la production et la distribution de l’électricité sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo », selon toujours le communiqué. La JIRAMA a présenté ses excuses pour les désagréments engendrés par ces délestages et remercie ses clients pour leur patience. Cependant, les usagers et les entrepreneurs restent frustrés, en espérant des solutions durables et rapides pour éviter de telles perturbations à l'avenir.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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