Dans le cadre de ses ambitions de développement urbain et de redynamisation de l’image d’Antananarivo, l’Etat malagasy a récemment dévoilé un projet innovant qui promet de transformer le paysage de la capitale. Il s’agit de la création du « Lac Iarivo », un site inspiré du parc Miami de Toamasina. Prévu pour être inauguré en juin 2025, ce projet s'inscrit dans une dynamique de renouveau qui vise à répondre aux besoins croissants de loisirs et d'espaces publics pour les habitants de la ville.
En effet, Antananarivo, avec sa densité de population et son urbanisation rapide, souffre d'un manque d'espaces verts et de zones de loisirs accessibles. Des sites comme le Lac Anosy ou Ambohijatovo, bien que populaires, sont souvent saturés lors des événements et peinent à répondre à la demande croissante de la population. Ce nouveau projet représente donc une réponse directe à un besoin social légitime, tout en visant à rehausser l’attractivité touristique de la ville des mille.
Par ailleurs, le choix de l’emplacement - stratégiquement situé au nord de la ville, sur la route de l'Aéroport international d’Ivato - permet aussi de capter l’attention des visiteurs et des délégations étrangères, notamment lors du Sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu en août 2025. Ce projet prévoit la création d’un parc thématique qui inclura des aires de repos, des animations, ainsi que des options de restauration. En plus d'améliorer la qualité de vie dans la capitale, le « Lac Iarivo » est également prometteur en termes de création d’emplois. La réalisation de cette infrastructure nécessitera des compétences variées, allant des architectes aux ouvriers du bâtiment, en passant par les professionnels du secteur privé. Conscient des enjeux environnementaux que soulève un tel projet, le Président de la République, Andry Rajoelina a insisté sur la nécessité de mener des études approfondies sur les impacts environnementaux et sociaux avant le début des travaux. Cela illustre une volonté de s’aligner avec les normatives internationales en matière de développement durable, un aspect essentiel pour garantir l'acceptabilité du projet par les riverains et la préservation des écosystèmes locaux.
Nikki Razaf