La population se plaint chaque jour du non-respect du cahier des charges perpétré par les taxis-be exerçant dans la Commune urbaine d'Antananarivo et ses périphéries. Les passagers se plaignent chaque jour de différents problèmes : parcours à mi-chemin, surplus dans le tarif, transfert des passagers, non-respect des heures de travail.
Dès la fin de l'après-midi, la majorité des transporteurs disparaissent de la ligne, et ce malgré le fait que des centaines de passagers sont bloqués au niveau des arrêts de bus, sans parler de l’insécurité qui règne dans la soirée. Ceux qui habitent loin sont les plus lésés. Soit ils paient le double du tarif, soit ils rentrent à pied. D'ailleurs, la plupart d’entre eux sont déjà traqués par les aide-chauffeurs. « Je prends toujours la même ligne tous les jours et les transporteurs me font des insultes, une fois que je rentre dans le bus », se plaint une passagère.
Afin d’assurer la sécurité des citoyens, des mesures ont été prises à l’encontre des chauffeurs de bus qui ne respectent pas le cahier des charges. La surveillance exercée par la Commune urbaine d'Antananarivo se poursuit à travers la Direction des transports et de la mobilité urbaine (DTMU), en collaboration avec la Police nationale. Une décision qui a satisfait la population. « Nous souhaitons que la CUA surveille les lignes 137, 172, 187 et F qui sont parmi les contrevenantes. La population souffre tellement dans la matinée ou en fin de soirée. D'autant plus que la plupart des pointeurs au niveau des arrêts de bus sont des gens corrompus », raconte un passager.
Effectivement, bon nombre de taxis-be dictent leurs lois. Ils ne font que bon leur semble. Dernièrement, des chauffeurs d’autobus la ligne 154 reliant la ville avec Tanjombato ont fait une grève au niveau du terminus. Ils refusent de faire la contre-visite de leurs véhicules, en craignant que ceux-ci soient déclarés « inaptes ». En effet, la majorité des bus circulant dans la capitale sont dans un mauvais état : des chaises abîmées, des feux qui ne marchent plus, sans parler des vitres latérales et du non-confort à l’intérieur du véhicule. Malgré les multiples avertissements de la Commune et des forces de l'ordre, rien n'a changé pour les transporteurs. Chaque jour, plusieurs chauffeurs voient leurs papiers confisqués tandis que des véhicules sont mis en fourrière. Cependant, la gabegie au niveau des autobus est loin de s’arrêter.
La plupart des conducteurs de taxi-be n'honorent pas leurs responsabilités, notamment les horaires de travail, le respect des arrêts de bus,... Cependant, le transport en commun est un service d’utilité publique.
Anatra R.