Après avoir diagnostiqué l’origine du problème (des buses éclatées sous le trottoir sur plusieurs mètres), l’association des riverains a approché la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) pour solliciter son intervention. Les deux parties ont alors convenu que la FAM fournit tous les matériaux nécessaires (buses 40, ciments, moellons, graviers, sables, remblai, etc.) et la CUA effectuera les travaux à travers un de ses départements techniques. Une fois la liste communiquée par la CUA, les membres de l’association ont cotisé afin de se procurer lesdits matériaux dont les coûts, soulignons-le, s’élèvent à plusieurs millions d’ariary.
Grande fut cependant la surprise des membres de la FAM en recevant, début octobre, une lettre à l’allure d’une plainte, émanant du chef Fokontany, leur reprochant la réalisation des travaux de réhabilitation de la canalisation défectueuse, au motif qu’il s’agit d’une infrastructure publique. A rappeler pourtant que les travaux en question sont effectués par une autorité légalement reconnue comme telle, à savoir la CUA. Par ailleurs, il ne s’agit nullement d’une destruction d’infrastructure publique, mais au contraire d’une réhabilitation de celle-ci. Pour couronner le tout, le chef Fokontany de signaler au délégué au maire du 1er Arrondissement que vendredi dernier, des habitants de ce quartier auraient tenu une manifestation pour protester contre les travaux. Ce qui n’est que pure invention et les employés de la CUA travaillant sur place ont vite fait de démentir le « fake news » auprès de leur supérieur.
Afin d'écouter la version du chef Fokontany, nous sommes allés sur place, mais ce dernier s'est muré dans le silence, arguant que le chef de District lui interdit de parler à la presse (sic). En réalité, il semblerait bien que le chef Fokontany en question n’ait pas en odeur de sainteté la FAM pour la simple raison que celle-ci, à travers ses actions, met en lumière ses propres défaillances. En effet, l’initiative pour la réhabilitation de ce canal d’évacuation aurait dû relever de la responsabilité du Fokontany.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois, nous indique-t-on, que cette association de riverains prend en main de tels travaux au sein du quartier.
Recueillis par A.R.