Publié dans Société

Aberration à Ampatsakana - Le chef Fokontany s’oppose à la réhabilitation d’infrastructures

Publié le mercredi, 16 octobre 2024

Un canal d’évacuation d’eaux usées obstrué. Depuis plusieurs mois, les riverains d’Ampatsakana, Isoraka, cohabitent avec les odeurs nauséabondes provenant des eaux usées débordant d’un canal d’évacuation défectueux, longeant une partie de la rue du quartier. Malgré que, depuis plusieurs mois, la situation dégénère de jour en jour, aucune mesure n’a été prise par les autorités locales, à savoir le Fokontany. De guerre lasse, les habitants, regroupés au sein d’une association de riverains (« Fikambanana Ampatsakana Miray » ou FAM), ont décidé de prendre l’affaire en main. 

Après avoir diagnostiqué l’origine du problème (des buses éclatées sous le trottoir sur plusieurs mètres), l’association des riverains a approché la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) pour solliciter son intervention. Les deux parties ont alors convenu que la FAM fournit tous les matériaux nécessaires (buses 40, ciments, moellons, graviers, sables, remblai, etc.) et la CUA effectuera les travaux à travers un de ses départements techniques. Une fois la liste communiquée par la CUA, les membres de l’association ont cotisé afin de se procurer lesdits matériaux dont les coûts, soulignons-le, s’élèvent à plusieurs millions d’ariary.

Grande fut cependant la surprise des membres de la FAM en recevant, début octobre, une lettre à l’allure d’une plainte, émanant du chef Fokontany, leur reprochant la réalisation des travaux de réhabilitation de la canalisation défectueuse, au motif qu’il s’agit d’une infrastructure publique. A rappeler pourtant que les travaux en question sont effectués par une autorité légalement reconnue comme telle, à savoir la CUA. Par ailleurs, il ne s’agit nullement d’une destruction d’infrastructure publique, mais au contraire d’une réhabilitation de celle-ci. Pour couronner le tout, le chef Fokontany de signaler au délégué au maire du 1er Arrondissement que vendredi dernier, des habitants de ce quartier auraient tenu une manifestation pour protester contre les travaux. Ce qui n’est que pure invention et les employés de la CUA travaillant sur place ont vite fait de démentir le « fake news » auprès de leur supérieur. 

Afin d'écouter la version du chef Fokontany, nous sommes allés sur place, mais ce dernier s'est muré dans le silence, arguant que le chef de District lui interdit de parler à la presse (sic). En réalité, il semblerait bien que le chef Fokontany en question n’ait pas en odeur de sainteté la FAM pour la simple raison que celle-ci, à travers ses actions, met en lumière ses propres défaillances. En effet, l’initiative pour la réhabilitation de ce canal d’évacuation aurait dû relever de la responsabilité du Fokontany. 

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois, nous indique-t-on, que cette association de riverains prend en main de tels travaux au sein du quartier.

 

Recueillis par A.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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