Publié dans Société

Ecole Notre Dame de Mandroseza - Nouveaux cas d'hystérie collective d'élèves

Publié le jeudi, 24 octobre 2024

Alors que les évènements liés à une hystérie collective des élèves, faits survenus le 18 octobre dernier n'en finissent pas de hanter et secouer l'école Notre Dame de Mandroseza, voilà que le phénomène étrange s'est de nouveau manifesté, hier matin. Cette fois- ci, une dizaine d'élèves, autres que les précédents, étaient alors en proie à des convulsions s'apparentant toujours à la possession par le mauvais esprit de "l'Ambalavelona".  Ce sont des filles, en général. Mais les versions des faits sont encore très différentes.

De son côté, une séance d'exorcisme serait à l'origine de ces crises chez ces jeunes. "Les crises collectives ont commencé vers 9h du matin et tout était finalement rentré dans l'ordre aux alentours de midi", confie une source policière.

Une mère de famille, qui habite tout près de l'établissement scolaire, rapporte que tout a commencé autour de 10h du matin lorsqu'elle a entendu  certains élèves  hurler. "Sur place, il y eut déjà un grand attroupement. C'était exactement comme lorsque ces pauvres jeunes étaient entrés en transe durant un culte, le 21 octobre dernier", explique cette mère de famille.

Sans doute, les propos de la sœur directrice de l'école, seraient encore plus révélateurs : "Oui, des élèves ont encore souffert du même mal, ce jour. Certains d'entre eux sont ceux qui étaient déjà malades le 18 octobre dernier. En les voyant dans cet état, leurs camarades ont hurlé aussi. Du coup, les parents d'élèves et les Forces de l'ordre ont été informés tandis que le prêtre est venu",  assure la sœur responsable de l'établissement.

A n'en pas douter, le témoignage d'un élève serait plus explicite : « J'ai senti du gaz dans la salle de classe.  C'est exactement comme je l'ai humé le 18 octobre dernier où mes camarades de classe s'écroulaient ensuite, perdant connaissance. Une trentaine fut touchée. On a alors ordonné d'évacuer les classes », raconte l'élève.

Le même genre d'hystérie collective lorsque certains élèves s'étaient approchés de l'autel durant un culte, lundi dernier. Enfin, un père de famille a pris la sage décision de ne pas envoyer son enfant à l'école depuis le 18 et 21 octobre derniers. "Nous savons que les crises sont inévitables lorsqu'il y a une grande concentration de personnes. Il faudra un exorcisme pour délivrer ces jeunes", concède-t-il.

Jamais, en soixante années d'existence, l'école n'a été le théâtre de cet inquiétant et étrange phénomène qu'actuellement. En attendant, décision fut prise en vue d'une nouvelle fermeture de l'établissement pour jeudi et vendredi prochains, juste avant les vacances de la Toussaint.

 

Franck R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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