Cela s’explique par le fait que la plupart des 44 Fokontany concernés se trouvent dans les bas- quartiers de la ville d’Antananarivo. Et jusqu’à hier, environ 5 kilomètres de canaux ont pu être nettoyés. « On trouve tout dans ces canaux : des détritus en tout genre composés de récipients en plastique ou en verre, des tissus, des ordures ménagères, et même des matières fécales », a expliqué Rakotoniaina Bruno Serge, délégué au maire du 1er Arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ces premiers 5 kilomètres de canaux se trouvent dans les Fokontany d’Andranomalina, Manarintsoa-Est et Ampefiloha. En somme, la population a pris l’habitude de jeter ses ordures dans les canaux d’évacuation d’eau, et non dans les bacs destinés à cet effet.
Dans les autres Arrondissements de la Capitale, le constat est le même. Des tonnes de déchets ont été retirés des canaux d’évacuation d’eau, et à cela s'ajoutent les ordures ramassées aux abords avant de procéder au curage proprement dit. C’était le même cas partout, mais à Ampefiloha-Ambodirano et Ambodivonkely, il a fallu vider, au préalable, des camions-bennes remplis d’ordures en utilisant des engins mécaniques. « Une semaine après le démarrage de cette campagne, le bilan fait état d’une dizaine de kilomètres de canaux bien curés et bien nettoyés et où la fluidité de l’écoulement des eaux est bien constatée », indique-t-on. Plusieurs employés au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo, la Direction des bâtiments et des travaux publics, le Corps de la Police municipale, la Société municipale d’Antananarivo, ainsi que des employés au sein des différents Arrondissements de la Capitale se sont engagés dans cette lutte effrénée contre la montée des eaux à chaque saison pluvieuse.
Anatra R.