Une situation alarmante. Les forêts tropicales sont les principales victimes des feux de brousse. Pire encore, les incendies s’étendent peu à peu dans la Capitale. Selon la statistique des sapeurs-pompiers de la Commune urbaine d'Antananarivo, six incendies ont recensés été en l’espace de deux jours, les samedi 2 et dimanche 3 novembre derniers. Une surface de 5 hectares a été incendiée à Masinandriana, Commune d’Ankadikely-Ilafy. La principale cause de ces incendies sont les feux de brousse dans le but de régénérer les forêts ou encore de nourrir les bovins. Viennent ensuite les feux de camp non maîtrisés. Le danger causé par les incendies menace la vie humaine.
Et la semaine dernière, une dizaine d’hectares de forêts d'eucalyptus et de goyaviers est partie en fumée dans le Fokontany d’Ambohimanala, Ambohitriniandrina, Commune de Fieferana. Bien évidemment, tous les champs de culture ont été dévorés par le feu. Selon Ndriana, un membre du comité villageois de cette localité, il est difficile de maîtriser les feux de brousse. « En cas d’incendie, le transport de l’eau à la source est très difficile, tandis que le vent souffle très fort. Les villageois doivent consacrer trois jours et trois nuits pour maîtriser le feu et limiter ainsi sa propagation », soutient-il.
Les feux de brousse ne font qu’aggraver la pollution et la chaleur dans la Capitale. Depuis la semaine dernière, les concentrations de particules fines de diamètre inférieur à 2.5 micromètres (PM2.5) sont 3 à 4 fois supérieures au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au niveau d’Ambohidahy, la concentration des particules fines frôle la barre des 50μg/m3 si le seuil recommandé par l’OMS est de 15μg/m3. Le même constat est observé au niveau des stations de Soanierana et d'Ampandrianomby. Au cours des trois prochains jours, le niveau de pollution de l'air devrait rester élevé.
Anatra R.