Publié dans Société

Abus de confiance et escroquerie - Le soi- disant entrepreneur empoche 400 millions d’ariary

Publié le mardi, 05 novembre 2024


Le procès du présumé entrepreneur répondant au nom de F.R., s'est déroulé à la salle no2 du Tribunal d’Anosy, hier. A la barre, l'accusé, avec sa barbe de trois jours, avait à répondre de ses actes sur sa double accusation d'abus de confiance et d'escroquerie devant le juge. Dans le fond, la société dénommée AKM, la plaignante dans l'affaire, lui reproche de la non- exécution d'importants travaux de terrassement qu'elle lui a confiés à Mahajanga, alors que F.R. aurait déjà empoché 400 millions d'ariary à cet objectif. Des accusations que le concerné, avec l'appui de son avocate, a évidemment nié en bloc.
Revoyons à la loupe la motivation de l'entreprise AKM pour poursuivre le présumé entrepreneur. Il est vrai qu'au fil des débats, il était clair que F.R. est soupçonné d'avoir fait une véritable manœuvre frauduleuse.
La société AKM a un ambitieux projet de monter une académie du football à Mahajanga. Le coût total des travaux devait s'élever à 720 millions d'ariary, du moins pour la première phase. La plaignante a versé  à F.R. une avance de 400 millions d’ariary. Un fait qu'il a d'ailleurs reconnu devant le président de la Cour, pour mener les travaux, lesquels le concerné aurait piloté depuis Antananarivo. Sur le terrain, et ce, après observation du soi- disant avancement des travaux,  AKM a  fait l'amer constat que le volume de ces travaux réalisés est estimé à seulement 20 millions d'ariary, tout au plus !
Pour la défense de son client, l'avocate de F.R. a plaidoyé pour que l'affaire soit arbitrée par un Tribunal commercial. Ce dont maître Mamihasina
Razakatiana, l'avocat au barreau qui défend les intérêts de la société AKM, a formellement rejeté ! Car à ses yeux, les conditions pour poursuivre l'accusé pour abus de confiance et escroquerie sont réunies et bien fondées. Le ministère public abonde dans ce sens et demande à la Justice  d'appliquer une peine ferme pour l'accusé. Au terme de deux tours d'horloge de débats, le juge a finalement annoncé que le verdict sur cette affaire sera connu mardi prochain. En attendant, il a rejeté la requête d'une liberté provisoire de l'avocate de F.R. qui est ainsi retourné en prison. Affaire à suivre.
Franck R.

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff