Publié dans Société

Mortalité infantile - Madagascar se dote de solutions pour soutenir les bébés prématurés

Publié le samedi, 09 novembre 2024

Les défis liés à la prématurité sont au cœur des préoccupations des professionnels de santé à Madagascar. Selon une source officieuse, chaque année, environ 118.000 bébés naissent prématurément dans le pays. Et malheureusement, plus de 5.000 enfants de moins de cinq ans perdent la vie à cause des complications associées à cette naissance précoce. Ces chiffres font de Madagascar l’un des pays les plus touchés par ce phénomène. 

A l’échelle mondiale, selon les Nations unies, 13,4 millions de naissances prématurées sont recensées chaque année, et près d’un million d’entre elles ne survivent pas. Parmi les facteurs de risque identifiés figurent la malnutrition et la mauvaise santé maternelle. Face à cette situation, l’association « Support the Premature », fondée en 2022 par le docteur Ranosiarisoa Zoly Nantenaina, lance un appel à l’action. Ladite association met en lumière l'importance de l'accompagnement des parents dans la prise en charge des bébés prématurés, afin de réduire la mortalité infantile. Dans cette optique, elle organise la deuxième édition de la Journée mondiale de la prématurité, prévue pour les 15 et 16 novembre au Motel, Anosy à Antananarivo. Cet événement se veut une réponse directe aux défis posés par la prématurité, en mettant l'accent sur la formation des parents et des professionnels de santé.

Partage

D'après l’Institut Pasteur, environ 38,3 % des naissances annuelles à Madagascar sont prématurées, ce qui démontre l’ampleur du phénomène. Selon les organisateurs de cet évènement, la Journée se veut ainsi un espace de réflexion et de partage de bonnes pratiques. L’initiative a pour but de fournir aux parents des outils et des connaissances essentielles pour soutenir le développement de leurs enfants. Pour les professionnels de santé, un congrès sera dédié à l’échange d'expertise sur la gestion des complications liées à la prématurité, réunissant pédiatres, puéricultrices, psychologues et éducateurs. « Nous visons à renforcer les compétences des familles et des équipes médicales pour améliorer la prise en charge des bébés prématurés et favoriser leur survie », déclare le docteur Ranosiarisoa Zoly Nantenaina, soulignant l'importance de cette mobilisation collective. A travers cette journée, Madagascar montre une forte volonté d’améliorer les perspectives de survie des nouveau-nés prématurés et de contribuer à la réduction de la mortalité infantile.

 

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff