Publié dans Société

Traite des femmes vers un pays asiatique - Les victimes vendues entre 10 et 25 millions d’ariary

Publié le mardi, 03 décembre 2024



La compagnie de gendarmerie au sein de l'Aéroport international d'Ivato a récemment réalisé un important coup de filet dans le domaine de la lutte contre la traite des femmes malagasy en Chine. Mieux, toujours selon la Gendarmerie, des personnes soupçonnées de travailler pour un réseau et qui sont composées essentiellement de femmes, ont atterri en prison, à titre provisoire, depuis. Au nombre de 5, ces présumées membres locales du réseau, ont été arrêtées puis déférées au parquet avant qu'elles soient finalement incarcérées dans la prison  d’Antanimora.
Des esclaves sexuelles
Par ailleurs, des candidates pour un voyage vers ce pays d'Asie, ont été interceptées au moment de leur embarquement à Ivato, selon toujours une source au niveau de la Gendarmerie. En réalité, on cherche à en faire de ces jeunes femmes des « esclaves sexuelles » pour satisfaire le libido des hommes étrangers pervers, mais souvent âgés et avec lesquels les premières sont contraintes de se marier, et ce, à prix fort, du moins au bénéfice du réseau. En effet, ces femmes malagasy sont littéralement vendues entre 10 et 25 millions ariary par le réseau en cause.
De leur côté, ce sont les victimes, qui sont les plus grandes perdantes dans cette affaire. Elles s'empressent d'accepter la sale proposition, et ce, dans l'espoir d'un hypothétique bonheur promis, une fois qu'elles vivront en couple avec ces « vieux » messieurs. Or, elles ont été simplement dupes face à la promesse d'une vie de couple à l'étranger. Car une fois qu'elles arrivent sur place, c'est l'enfer qui les y attend. Outre l'obligation de se marier à des vieux, elles peuvent être à la merci de partenaires multiples, qui veulent faire d'elles leurs jouets sexuels. Inutile de dire les pratiques sexuelles et autres agressions qui leur font subir des séquelles physiques graves. A part cela, on les séquestre tout simplement, leurs passeports étant également confisqués. Pire, ces femmes ne sont pas autorisées à établir tout contact avec leurs proches, où qu'ils se trouvent, dans le pays ou à l'étranger. Enfin, des cas de décès ont été même signalés. Par dessus tout, leurs familles ont été aussi extorquées. Les victimes ont ainsi porté plainte et on connait la suite.
Pour revenir au réseau en cause, il compte des étrangères et des Malagasy dans ses rangs. Mais ce sont les membres de l'antenne locale qui étaient tombées dans le filet de la Gendarmerie. « Une femme tenant un poste à responsabilité collabore avec d'autres personnes pour faire les recrutements, tandis que d'autres s'occupent des paperasseries administratives », rapporte cette source auprès de la Gendarmerie. L'antenne extérieure est en charge de trouver les clients. Et enfin, il existe également des rabatteurs. Ainsi, les autorités malagasy ont émis un mandat d'arrêt international pour ces personnes. Différents services d'enquête collaborent étroitement pour endiguer ce phénomène dans le pays. Au sujet de cette récente affaire, on a vu la collaboration entre la Gendarmerie au sein Bureau national de lutte contre les trafics d'êtres humains (BNLTEH), rattaché à la Primature et les ambassades dans les pays étrangers.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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