Un démantèlement réussi de la cellule mixte d’enquête, regroupant le MEDD, le ministère de la Sécurité publique (MSP) ainsi que le ministère délégué en charge de la Gendarmerie (MDG). Parmi les trafiquants figurent deux Chinois arrêtés en Tanzanie, pour dire que le « task force » international est à pied d’œuvre, à en croire le ministre de tutelle. « Les stratégies mises en œuvre portent leurs fruits, avec les nombreux cas de trafics avortés ainsi que le nombre conséquent d’espèces saisies. Cette fois-ci, 2.700 tortues, prêtes à être exportées, ont été interceptées à temps », ajoute le numéro Un du MEDD.
De lourdes peines
« Tolérance zéro » pour le trafic des ressources naturelles et espèces endémiques de Madagascar. Les consignes du Président de la République et du Premier ministre à ce sujet sont claires. D’ailleurs, les peines sont lourdes, soit 6 mois à 2 ans d’emprisonnement ferme et 100 millions d’ariary d’amende. En 2024, plus de 3.000 tortues ont été saisies, dont la majorité à Madagascar. Pour celles saisies à l’étranger, 91% ont pu être rapatriées, à l’exemple des espèces interceptées aux Comores ou en Thaïlande.
Par ailleurs, le ministre de l’Environnement a confirmé hier que les tortues font partie des espèces endémiques en voie de disparition dans la Grande île. Cette situation alarmante s’explique par la destruction de leur habitat naturel, à cause de la déforestation ou encore des feux de forêt. A cela s’ajoute les trafics, encore conséquents malgré les efforts déployés. Des puces sont intégrées dans les tortues saisies, afin qu’elles puissent être scannés et répertoriées. Notons qu’en dehors de celui international, le « task force » national collabore étroitement avec des forces vives, à l’exemple des volontaires villageois qui lancent des alertes en voyant un cas suspect…
Recueillis par P.R.