Publié dans Société

Trafic d’espèces endémiques - Le « task force » international à pied d’œuvre !

Publié le lundi, 27 janvier 2025

« Les tortues endémiques de Madagascar sont très demandées et prisées. Des gens se baladent avec des tortues en laisse à Hong Kong (…) ». Le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Max Fontaine Andonirina, l’a rappelé hier, lors d’une rencontre avec la presse à Ampandrianomby. Un grand réseau international œuvre pour le trafic de tortues, avec des trafiquants issus de divers pays, dont ceux de l’Asie et de l’Afrique.  A Madagascar, la plus grande arrestation a eu lieu la fin de semaine dernière, avec 19 personnes issues d’un réseau de trafiquants de tortues pris dans le filet.

Un démantèlement réussi de la cellule mixte d’enquête, regroupant le MEDD, le ministère de la Sécurité publique (MSP) ainsi que le ministère délégué en charge de la Gendarmerie (MDG). Parmi les trafiquants figurent deux Chinois arrêtés en Tanzanie, pour dire que le « task force » international est à pied d’œuvre, à en croire le ministre de tutelle. « Les stratégies mises en œuvre portent leurs fruits, avec les nombreux cas de trafics avortés ainsi que le nombre conséquent d’espèces saisies. Cette fois-ci, 2.700 tortues, prêtes à être exportées, ont été interceptées à temps », ajoute le numéro Un du MEDD.

De lourdes peines

« Tolérance zéro » pour le trafic des ressources naturelles et espèces endémiques de Madagascar. Les consignes du Président de la République et du Premier ministre à ce sujet sont claires. D’ailleurs, les peines sont lourdes, soit 6 mois à 2 ans d’emprisonnement ferme et 100 millions d’ariary d’amende. En 2024, plus de 3.000 tortues ont été saisies, dont la majorité à Madagascar. Pour celles saisies à l’étranger, 91% ont pu être rapatriées, à l’exemple des espèces interceptées aux Comores ou en Thaïlande. 

Par ailleurs, le ministre de l’Environnement a confirmé hier que les tortues font partie des espèces endémiques en voie de disparition dans la Grande île. Cette situation alarmante s’explique par la destruction de leur habitat naturel, à cause de la déforestation ou encore des feux de forêt. A cela s’ajoute les trafics, encore conséquents malgré les efforts déployés. Des puces sont intégrées dans les tortues saisies, afin qu’elles puissent être scannés et répertoriées. Notons qu’en dehors de celui international, le « task force » national collabore étroitement avec des forces vives, à l’exemple des volontaires villageois qui lancent des alertes en voyant un cas suspect…

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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