Publié dans Société

Homicide volontaire - Quid du cas de Miah Raveloson ?

Publié le mardi, 04 mars 2025

Au lendemain de la condamnation du chauffeur de taxi-be de la ligne 154 à  20 ans de réclusion pour homicide volontaire, fait survenu en janvier 2024 à Mahamasina,  l'opinion publique se tourne désormais vers Miah Tsiambaratelo Raveloson (22 ans). Cette ancienne joueuse d'échec hors pair a été également victime d'un homicide volontaire à Nanisana, en juillet 2024. Et pourtant, 10 mois se sont écoulés, et rien ne bouge. Le public brûle maintenant de savoir quelle est la suite de cette affaire, et quand aura lieu le procès ?

Une seule certitude, le présumé assassin, qui n'est autre que l'ami de Miah, se trouve, en principe, à la Maison de force de Tsiafahy. Car quelques jours après le drame, le soupçon pesait sur cet ingénieur informaticien de 28 ans pour différents motifs. D'un, l'homme brillait par son absence durant la veillée funèbre. De deux, la carrosserie de sa voiture, qui a été retrouvée dans son domicile, a été déformée par le choc après que son conducteur aurait volontairement percuté la victime par l'arrière alors qu'elle faisait son jogging matinal. 

Sitôt Miah se trouvant à terre, inerte et agonisante, son compagnon a pris immédiatement la fuite au volant de sa voiture. Là, le chauffard ignorait totalement qu'une caméra de surveillance d'une société de distribution située dans le secteur, allait tout filmer : sa voiture et la fuite de celle-ci.

Effectivement, il n'y a pas de crime parfait ! Et grâce à l'enregistrement de la scène du drame par la vidéosurveillance, les enquêteurs n'ont plus aucun doute : l'affaire prenait l'allure d’un assassinat maquillé en un accident de la circulation.

Depuis, le suspect était activement recherché par les Forces de l’ordre qui ont pu finalement l’arrêter au domicile de ses parents, situé à Analamahitsy, quelques jours à peine après le drame. Durant son interrogatoire, l’informaticien a tout avoué. Il a expliqué devant les enquêteurs que la joueuse d’échecs serait enceinte. Et que cette situation ne lui plaît pas du tout. Pire, il aurait poussé la jeune femme à avorter. Comme cette dernière n’a pas approuvé, il a décidé de la tuer en la renversant avec sa propre voiture pendant le footing de la victime. « En réalité, l’homme aurait entretenu d’autres femmes que Miah. D’après ses explications, il ne voudra pas être engagé à cause de ce bébé », commente une source.

Mais peu avant son arrestation, tous les comptes de réseaux sociaux du jeune homme ont disparu ou plus précisément, ont été désactivés. Cependant, les informations sur cet individu et sa société restaient visibles sur la plateforme LinkedIn, où nombre d’observateurs ont pris connaissance de son cursus scolaire, notamment qu’il était diplômé en informatique. A lire le CV, il semble que l’homme ait une situation stable. Il semble être doué d’intelligence, ce qui interroge les observateurs sur les raisons de son acte irréfléchi.

Revoyons brièvement les faits.  D’après les éléments de l’enquête, Miah se serait donné rendez-vous avec son compagnon pour leur jogging matinal. Mais au dernier moment, 

il lui a fait savoir ne pas pouvoir courir avec elle. Il n’avait donc plus qu’à exécuter son plan machiavélique avec les résultats que l’on sait.

Grâce à cette vidéo, un coin de la voile sur le déroulement de l’accident a pu être levé, avec la découverte de la voiture, arme du meurtre, et de surcroît sans plaque minéralogique. De plus, il n’y avait aucune autre voiture à l’endroit au moment du drame.

La balle est dans le camp de la Justice pour trancher sur le sort du prévenu. Le conducteur risque gros, si l’on ne parle que d’une peine de réclusion criminelle à perpétuité, vu que son acte fut prémédité. 

Franck R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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