Publié dans Société

Razafinjato Fela Mijoro - Une référence dans la protection des droits des femmes handicapées

Publié le vendredi, 07 mars 2025

Razafinjato Fela Mijoro est une femme handicapée. Agée de 51 ans, mariée et mère de deux filles, elle est la fondatrice du centre « Sembana Mijoro » et également présidente nationale de l’Association des femmes handicapées de Madagascar (AFHAM).

 

Fela a acquis son handicap physique à l’âge de 3 ans, et ce, à la suite des séquelles laissées par la poliomyélite. Se souciant de son avenir, ses parents l’ont encouragée et soutenue tout au long de ses parcours scolaires et universitaires. Pour eux, c'est le seul moyen de réussir dans la vie. D’ailleurs, Fela était toujours parmi les meilleurs étudiants en classe.

 

A cause de son handicap, elle a été victime d’une discrimination à l'école, de même que durant la recherche des stages au niveau des entreprises. Malgré ces épreuves, Fela Razafinjato a obtenu son diplôme d’études supérieures en organisation des entreprises. Elle a également suivi une formation en leadership en 2006, ainsi que d’autres formations sur les droits des personnes handicapées, notamment à Madagascar et à l’étranger. Puis, elle a décidé de consacrer ses efforts dans la promotion et la protection des droits des personnes handicapées, particulièrement ceux des femmes. Dans cette initiative, l’AFHAM a vu le jour le 31 août 2011. Elle a pour objectif de promouvoir le droit des femmes handicapées ainsi que leur autonomisation.

 

Au quotidien, ces dernières sont victimes de stigmatisation, de mauvais jugement et sont souvent négligées. « On les considère comme des femmes incapables. Elles ne devraient pas devenir des mères ou épouses », se plaint-elle. Les chiffres en témoignent car un tiers des membres de son association ont subi la ligature des trompes. L’AFHAM compte actuellement 600 membres issus de 21 Districts de Madagascar. Malgré son handicap physique, Fela Razafinjato est une référence dans la promotion des droits de la femme à l’échelle nationale.

 

Des étapes franchies pour la Grande île

 

En 10 ans, des efforts considérables ont été réalisés par Madagascar en matière de protection des droits de la femme. Si auparavant, les femmes n’ont ni droit et ne sont pas des leaders dans la prise de décision, actuellement, beaucoup d’entre elles occupent des postes stratégiques au niveau de différentes institutions. Effectivement, des progrès ont été réalisés en matière de droits de la femme. Les sensibilisations et plaidoyers y afférents ont porté leurs fruits. Cependant, beaucoup d'efforts devraient être poursuivis comme la lutte contre la discrimination dans les milieux professionnels, en particulier au sein des entreprises et dans les prises de décision politique.

 

Toutefois, bien que de nombreuses femmes disposent de leurs droits et du pouvoir, elles ne devraient pas délaisser leur foyer et l’éducation de leurs enfants. « Les femmes instruites peuvent transmettre de bonnes connaissances à leurs enfants. Par conséquent, elles peuvent leur donner une bonne éducation », conclut-elle.

Recueillis par Anatra R.

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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