Publié dans Société

Naufrage d'un boutre à Belo-sur-Tsiribihina - 4 personnes retrouvées mortes, 2 autres portées disparues

Publié le mercredi, 19 mars 2025
Le passage de ce bateau en partance pour Mahajanga était providentiel pour les naufragés du "Tefotefo" Le passage de ce bateau en partance pour Mahajanga était providentiel pour les naufragés du "Tefotefo"

Sur les 31 passagers, qui ont quitté Ambakibao, Commune de Delta, District de Belo-Sur-Tsiribihina à bord d'un boutre, 4 ont trouvé la mort. Il s'agit de deux femmes adultes et de deux fillettes. Par ailleurs, deux autres personnes sont portées disparues selon la Police. Les passagers n'ont imaginé un seul instant qu'une simple panne moteur, survenue à 26 km de la côte, allait virer au drame. Cela s'est produit le 18 mars dernier lorsque cette avarie moteur est survenue alors que l'embarcation a navigué dans les eaux séparant le Fokontany de Nosimaitso et la localité d'Androrangy, Commune de Beroboka, dans le nord du District de Belo-sur- Tsiribihina. Les membres de l'équipage figurent dans la liste des 25 survivants. Certains se sont accrochés à des bidons. D'autres ont eu la vie sauve grâce à leurs gilets de sauvetage dont le nombre serait insuffisant pour les passagers du "Tefotefo". « Alors que les membres de l'équipage avaient encore les moyens de demander des secours par des appels téléphoniques, le frêle bateau, ayant commencé à être progressivement submergé la nuit, a coulé totalement le lendemain matin suivant. Même les téléphones ont été abîmés par l'eau", confie une source policière de Morondava. Malheureusement donc pour les victimes, la panne s'est produite loin, trop loin même de la côte pour qu'elles puissent espérer obtenir rapidement une quelconque aide depuis la terre ferme, c'est-à-dire des sauveteurs. "Ce sont des pêcheurs qui ont repéré les naufragés. Sans les premiers, on peut dire que l'accident de cette boutre aurait débouché sur une hécatombe", poursuit cette source. Mais il y avait surtout aussi l'aide précieuse de l'équipage d'un autre bateau, qui faisait cap sur Mahajanga, et était passé au point de ce naufrage.

L'équipage gardé à vue

Actuellement, les quatre membres de l'équipage ont été placés en garde à vue à la Gendarmerie. Il s'agit à la fois de l'armateur, présent lui-même dans le petit navire, du commandant ainsi que ses deux assistants. On peut dire que le drame aurait pu être évité si l'équipage n'avait pas fait un manquement à la règle, a indiqué encore l'information. "Normalement, le bateau aurait dû être équipé de deux moteurs. Ce qui n'était malheureusement pas le cas. Si bien que lorsque l'unique était tombé en panne, l'équipage, qui a tenté de le réparer, n''arrivait pas à le redémarrer. D'où l'irréparable", confie la Police à Morondava.

En attendant, les 25 rescapés de ce naufrage sont actuellement hors de danger. Malgré la fatigue, le froid et les privations, ils ont atteint la côte de Varadrova, à Morondava, vers midi, le 19 mars dernier.

De leur côté, les autorités locales dont le sénateur de Toliara représentant le député du District de Morondava, du préfet de cette ville, du gouverneur du Menabe, les Forces de défense et de sécurité, le BNGRC, la Croix rouge malagasy, mais aussi le Fokontany se sont mobilisés au chevet des victimes et s'occupant des dépouilles des personnes décédées. L'enquête suit son cours.

Franck R.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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