Publié dans Société

Liberté d’avoir des enfants  - Les jeunes confus face aux pressions sociales 

Publié le mardi, 08 juillet 2025

« C’est le moment d’avoir un enfant. Tu es assez âgée pour cela alors pourquoi tu n’en as pas encore ? ». Bon nombre de jeunes, notamment ceux âgés entre 20 et 30 ans, font souvent face à ces questions, posées par leurs familles, proches et connaissances. Des pressions familiales et sociales qui les rendent souvent mal à l’aise, parfois sur la défensive. « Nos jeunes se sentent confus face aux pressions de la société sur le fait d’avoir des enfants. La liberté de choisir d’enfanter ou de ne pas être parent n’est pas respectée », confirme Farasoambolanoro Ramesy Ratsiharovala, secrétaire général du ministère de la Population et des Solidarités. 

 

Hanta Nirina et Asmina Anjarasoa Mary confirment ce fait. « J’ai eu ma fille à l’âge de 25 ans, mais je ne suis pas mariée avec le père. C’était un problème que j’ai dû gérer avec mes parents. Mais actuellement, tout le monde me dit d’avoir un second enfant sinon ce sera trop tard. Moi, je ne veux avoir qu’un seul enfant, vu les problèmes sociaux qui s’enchaînent ici à Madagascar et mes moyens financiers limités », nous confie la première jeune femme, mère célibataire de 29 ans. Pour sa part, la seconde jeune, âgée de 21 ans, se dit fatiguée et déconcertée à force de subir autant de pressions. « Avoir un enfant devrait être un choix, et non une obligation. En plus, ce choix ne doit pas dépendre de la société, mais de nous. J’en suis consciente et je le réclame depuis que j’ai intégré le réseau AfriYan depuis maintenant 2 ans », précise-t-elle. 

Comme elles, bon nombre de jeunes veulent être libres de choisir de procréer ou non. « Les jeunes ont besoin de notre soutien pour avoir un choix éclairé : quand est-ce qu’il faut avoir un enfant ? A quel moment tomber enceinte ? Sans oublier les devoirs et responsabilités d’un parent. La majeure partie des Malagasy ont moins de 30 ans. Nous devons les aider à prendre les bonnes décisions et à avoir un avenir radieux », s’exprime Josiane Yaguibou, représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) à Madagascar. 

Par ailleurs, l’éducation sexuelle complète (ESC) s’avère primordiale pour éviter que les jeunes aient des enfants trop tôt et briser leurs rêves d’un meilleur avenir. Lorsqu’une jeune fille de 12 ans tombe enceinte, elle doit non seulement arrêter sa scolarité mais aussi faire face aux risques encourus durant l’accouchement. La fistule obstétricale constitue l’une des complications liées à la grossesse précoce. « Plus l’ESC n’est pas disponible, plus cela devient une crise de la fécondité. Les jeunes filles vont continuer à tomber enceinte précocement et avoir plus d’enfants qu’elles ont voulu avoir », reconnait la représentante de l’UNFPA. Pour y remédier, les plaidoyers pour le renforcement de l’éducation sexuelle devraient être renforcés. La reprise des séances d’ESC auprès des établissements scolaires en fait partie. Aussi, la santé de la reproduction reste un sujet difficile à aborder entre les parents et leurs enfants alors qu’il doit s’agir d’une obligation pour protéger nos jeunes, à en croire la SG du ministère de la Population. Par conséquent, les conscientisations, entre autres à travers les écoles des parents, devraient être consolidées auprès de la communauté...

 

Patricia R.

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Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

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