Le couple visé par cette barbarie était de retour d'une veillée funèbre d’un défunt ami à la Cité Haras, tôt samedi matin dernier, à Toamasina. Il était environ 3h du matin, ce samedi-là, et le cyclopousse qui transportait les époux arrivait à 500 mètres de leur domicile lorsque deux bandits ont surgi pour les surprendre. C'était dans ces circonstances que l'homme d'une quarantaine d'années, et qui fut marin mécanicien, a trouvé la mort de façon barbare, et ce, sous les yeux de sa femme : les agresseurs l'ont attaqué avec un gourdin clouté au crâne et notamment le haut du visage. « Son œil était sorti de son orbite. On l'a transporté à l'hôpital mais les médecins ne pouvaient plus rien pour lui », raconte dans un sanglot l'épouse qui a également failli mourir sous les coups des agresseurs.
Ces derniers lui ont subtilisé, en tout et pour tout, la somme de 7000 ariary. Elle n'avait rien sur elle, du moins comme objet de valeur, même pas un téléphone. La frustration des bandits était telle qu'ils ont alors battu cette femme sans défense, sans ménagement.
Et c'était justement pour la défendre de la violence barbare des malfaiteurs que son mari allait donc par la suite perdre héroïquement sa vie. « Mon mari était très furieux et il les a exhortés de me laisser tranquille. Du coup, ils se sont alors brutalement retournés contre mon conjoint, le battant avec leurs bâtons cloutés jusqu'à ce que mort s'ensuive », raconte toujours la dame. Cette dernière est inconsolable. Dire que son défunt mari devait fêter ses 46 ans en septembre prochain ! Et qu'il était prévu s'envoler vers l'Afrique du Sud pour un stage, dimanche dernier, c'est-à-dire quelques heures après son assassinat. Affaire à suivre.
Franck R/Kamy R.