Depuis plusieurs semaines, Antananarivo et ses environs subissent des coupures d’électricité répétitives. Ces interruptions perturbent la vie quotidienne des habitants et provoquent de nombreux désagréments. Parmi les plus touchés, les télétravailleurs rencontrent de grandes difficultés. Miandra, freelance dans un centre d’appels et résidant à Belanitra, décrit sa situation : « Mon travail nécessite toujours du courant électrique. Je commence à 10h et je termine à 19h ». Pourtant, l’électricité est souvent coupée et les horaires des coupures ne correspondent pas aux communiqués publiés par la JIRAMA. « Parfois, l’électricité est coupée à des heures qui ne correspondent pas au timing publié par la JIRAMA. Mon travail subit alors de lourdes perturbations », explique-t-elle. Sa rémunération étant basée sur les objectifs atteints. Or, sa production a diminué jusqu’à 50 % à cause des délestages. Les habitants subissent également des désagréments. Les denrées alimentaires se détériorent rapidement. L’utilisation des appareils électroménagers devient difficile. La gestion de l’eau se complique. Ces situations engendrent frustration et inquiétude dans les foyers.
Explications
Face à ces difficultés, la JIRAMA a publié un communiqué hier. L’entreprise indique que la production d’électricité reste insuffisante par rapport à la demande. De plus, le combustible de mauvaise qualité affecte les centrales fonctionnant au fioul, provoquant un déficit d’environ 30 mégawatts. Pour remédier à cette situation, plusieurs centrales solaires sont actuellement en cours de construction, notamment à Ivato (100 MW), Moramanga Filatex (40 MW), Moramanga GSU (50 MW), Ampangabe (11,5 MW), Ambatomirahavavy (1,5 MW), Imeritsiatosika (10 MW) et Ilafy (7 MW). Par ailleurs, un nouvel approvisionnement en combustible devrait améliorer la production. La JIRAMA prévient que la saison sèche actuelle pourrait encore provoquer des difficultés, mais elle assure qu’avec ces nouvelles infrastructures et un meilleur approvisionnement, l’alimentation électrique devrait devenir plus stable dès l’année prochaine.
Carinah Mamilalaina