La mise en place des obligations vertes est au cœur des discussions entre la Grande île et l’Union européenne lors d’une réunion qui a eu lieu à Bruxelles (Belgique). Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Fontaine, a conduit la délégation malagasy. Ce dernier était accompagné des représentants de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar(FAPBM), ceux de Madagascar National Parks et de l'Agence de coopération allemande pour le développement (GIZ), ainsi que de la représentation diplomatique malagasy en Belgique. La délégation a été accueillie par Geza Strammer, directeur Afrique des partenariats internationaux (INTPA). Lors de cette réunion, les participants ont passé en revue la coopération entre les deux parties. Le ministre Max Fontaine a présenté les réformes engagées par le pays. Il a détaillé les projets prioritaires et mis en avant les opportunités d’investissement dans les domaines de l’environnement, du climat et de la biodiversité. Par ailleurs, l’UE a présenté ses mécanismes de financement innovants. Le « Global Gateway » vise à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros pour des investissements durables dans les pays partenaires. L’Instrument européen pour le voisinage, le développement et la coopération internationale (NDICI) a également été présenté comme un instrument stratégique.
Réformes
Les discussions ont également porté sur des instruments émergents tels que les crédits carbone relevant de l’article 6 de l’Accord de Paris, les crédits biodiversité et les Paiements pour services éco-systémiques (PSE). Le ministre malagasy a souligné que les réformes et projets en cours ouvrent de réelles opportunités d’investissement durable. « Madagascar veut montrer que le climat, la biodiversité et le développement économique peuvent se renforcer mutuellement. L’Union européenne est un partenaire stratégique pour atteindre cet objectif », a-t-il déclaré. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée des bailleurs de fonds axés sur la préservation de l’environnement. Après Bruxelles, celle-ci se poursuivra à Francfort et se terminera à Berlin, en Allemagne. L’objectif est de mobiliser davantage de partenaires autour de la vision environnementale et climatique du pays.
Carinah Mamilalaina