Installer une culture du respect de l’environnement et de la responsabilité citoyenne chez les futures générations. C’est dans cet optique que vendredi dernier, le Collège d’enseignement général (CEG) de Nanisana a été le théâtre d’un lancement symbolique et porteur d’avenir d’un projet innovant, visant à sensibiliser et à engager la jeunesse malagasy sur la protection de l’environnement.
En effet, grâce au partenariat avec l’association « Green for a Healthy Madagascar » (GHM), le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a officiellement inauguré le modèle « Green Action School (GAS) ». L’objectif est d’ancrer durablement la conscience écologique au sein du système éducatif malagasy, et cela à travers la création d’un environnement scolaire plus vert et exemplaire. La première réalisation concrète du programme, une « murette verte pédagogique », illustre magistralement comment le recyclage, la créativité et la sensibilisation peuvent transformer les espaces éducatifs et former les citoyens responsables de demain.
Ce mur « vert », fruit de l’engagement actif des élèves, témoigne du pouvoir que détiennent la collaboration et l’innovation dans la lutte contre les défis environnementaux majeurs que rencontre Madagascar. Comme l’a souligné le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine, c’est bien plus qu’un simple mur végétal car c’est « le début d’un modèle éducatif novateur ». Face aux enjeux cruciaux tels que le changement climatique, la gestion inadéquate des déchets et la perte de biodiversité, l’éducation environnementale apparaît comme une réponse stratégique essentielle.
Geste simple, conséquence importante
Le modèle GAS se veut un outil privilégié pour former une jeunesse consciente, responsable et prête à agir concrètement pour la préservation de la planète. L’exemple de la murette à Nanisana met en lumière l’impact positif que peut avoir l’implication des jeunes dans des actions concrètes. Avec créativité, des bouteilles en plastique, destinées initialement à devenir des déchets polluants, ont été transformées en jolis pots de fleurs. Ce geste simple transmet une leçon puissante sur la valorisation des ressources et la nécessité de réduire notre empreinte écologique. De plus, cette installation, centrée sur le thème de la protection de la couche d'ozone, rappelle que chaque action, même modeste, comme le tri des déchets ou l’utilisation responsable des produits ménagers, peut contribuer à la préservation de notre planète. Le MEDD s’engage à déployer cette approche dans tout le pays.
Nikki Razaf