Dans les bazars de quartier, plusieurs grossistes et épiceries se retrouvent sans stock, tandis que d’autres profitent seulement de la situation pour gonfler les prix. En une journée seulement, les prix ont subi plusieurs hausses. « Lorsque les épiciers ont vu la précipitation sur le marché, ils ont enlevé tous les tarifs affichés sur les tableaux. En une demi- journée, les prix ont changé plus de trois fois. Le prix du riz Makalioka, par exemple, a augmenté de 3600 ariary puis de 4000 ariary si mercredi il était encore à 3400 ariary. Alors que c’est encore le même stock », se plaint une mère de famille.
Comme d'habitude, les commerçants avancent la même explication dont les routes bloquées, les magasins ou dépôts victimes de pillages, la hausse du prix du transport engendrée par la fermeture des stations-service.
Aussi, la spéculation des PPN s’intensifie durant la grève. C’est un comportement courant dans une crise semblable dans le pays. D’une part, certaines personnes craignant une pénurie, achètent en grande quantité ; et d’autre part, certains cachent les stocks pour les revendre, une fois la crise amplifiée.
En rappel, plusieurs épiceries et grossistes se sont retrouvés avec leurs stocks épuisés, notamment après les pillages qui ont touché la Capitale. La rupture de stocks causée par la manifestation et aggravée par les pillages a provoqué une pénurie. Des grossistes et épiceries se sont retrouvés les rayons vides, notamment après l’assaut de groupes dans les dépôts des magasins de vente de PPN et supermarchés de la Capitale.
La situation s’annonce encore plus fragile dans la Capitale, et plus largement, dans tout le pays, avec la destruction de plusieurs dépôts de premiers produits de nécessité ainsi que la coupure d’approvisionnement.
Anatra R.