Publié dans Société

Pillage et vandalisme - Des morts et des centaines d’arrestations dans les grandes villes

Publié le dimanche, 28 septembre 2025

 

 

 

Après un week-end marqué par des violences inédites, la capitale a retrouvé un calme précaire dimanche dernier. Mais ce répit cache mal le traumatisme causé par une vague de pillages et de vandalisme qui a frappé de plein fouet plusieurs centres commerciaux, grandes surfaces et même des showrooms de motos.

 

Des dizaines de suspects ont déjà été interpellés par les brigades de gendarmerie, notamment à Betongolo et au Toby Ratsimandrava, ainsi que par la police. Sans avancer de chiffres précis, le général Zafisambatra Ravoavy a confirmé que les enquêtes se poursuivent pour identifier les fauteurs de troubles. « L’opération de rétablissement de l’ordre est en cours et vise à prévenir de nouveaux pillages. Il est inquiétant de constater que des individus ont même tenté de s’en prendre à des églises samedi soir. Trois suspects ont été arrêtés », a-t-il indiqué.

 

Dans certains quartiers, les auteurs présumés du saccage d’un concessionnaire de motos ont commencé à restituer timidement les véhicules volés. Selon des sources locales, des familles entières résidant dans les quartiers périphériques proches de zones commerciales seraient impliquées.

 

Les commanditaires dans le viseur

 

À Toamasina, la situation a été tout aussi tendue. Le général Ravoavy a révélé que des individus soupçonnés d’avoir financé les actes de pillage ont été identifiés dans la ville portuaire. La répression, menée conjointement par les forces de l’ordre et le fokonolona, a coûté la vie à deux suspects : un adolescent de 14 ans tué vendredi soir à Morarano et un adulte surpris en train de cambrioler une boutique de téléphones à Ankirihiry.

 

Selon une source régionale, 186 personnes – dont des mineurs et des étudiants – ont été arrêtées pour pillage et actes de brigandage dans la ville. Les habitants restent marqués par les violences commises par une cinquantaine d’individus qui ont éventré plusieurs commerces.

 

Antsiranana secouée

 

À Antsiranana, 76 suspects ont été placés en détention après les émeutes. Profitant des affrontements meurtriers entre étudiants et forces de sécurité, qui ont causé la mort de deux jeunes, des groupes ont déferlé dans les rues pour piller magasins et centres commerciaux. Les suspects sont actuellement entendus dans les locaux de l’Emmonat de la ville du Nord.

 

Franck R.

 

 

 

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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