Publié dans Société

Comité villageois de sécurité - La population agacée par des fausses alertes nocturnes

Publié le lundi, 29 septembre 2025

 

 

 

Les pillages et actes de vandalisme se dissipent peu à peu, laissant place à de fausses alertes. Depuis la nuit de vendredi, plusieurs Fokontany dans la capitale se sont organisés pour mettre en place un Comité villageois de sécurité ou “Andrimasompokonolona”.

 

Il est composé d’hommes du Fokontany ainsi que des volontaires afin de protéger les habitants contre l’insécurité et les pillages. Leur mission est de surveiller les quartiers, alerter la population en cas d’intrusion, de pillage ou encore d'actes de banditisme en cette période de crise.

 

 

Mais de fausses alertes nocturnes répétées inquiètent la population. C'est le cas dans un Fokontany, non loin du centre-ville. « Dimanche vers 22 heures, une panique généralisée s'est produite dans notre quartier. Des coups de sifflet, des alarmes, des bruits et des cris de secours. Une foule s'est vite rassemblée, avec les armes en main. Un groupe de personnes a lancé une fausse alerte. Après avoir alerté les Forces de l'ordre, des véhicules sont arrivés sur place. Mais aucun pillage n'a eu lieu. Ce n'était qu'un malentendu entre les membres du comité », raconte une mère de famille.

 

Or, des menaces de pillage ont circulé sur les réseaux sociaux, ce jour-là, engendrant la panique pour tous les habitants. Elle de poursuivre : « On a peur. Chaque fois que j'entends des cris ou un bruit anormal, j’ai le cœur qui s’emballe ».

 

 

En cette période de crise, la population est fragile. Non seulement les fausses alertes provoquent la terreur, mais aussi les rumeurs, la désinformation et encore les mauvaises communications, sur les réseaux sociaux ou dans la communauté, y contribuent également.

 

Les comités villageois collaborent avec les Forces de l’ordre. Toutefois, il est nécessaire de bien gérer les alertes. Trop de fausses alertes peuvent affaiblir le dispositif.

 

 

Anatra R.

 

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Editorial

  • Drapeau blanc !
    L’intitulé de notre édito d’aujourd’hui pourrait choquer ou … interpeller. Le « drapeau blanc » incarne l’aveu de défaite ou de la … ruine. En tout cas, il symbolise une situation de désolation. Des centres de distribution de la capitale et de ses environs, quelle que soit leur taille, hissent le drapeau blanc. Des grandes surfaces, des espaces commerciaux de distribution et de service et des galeries commerciales et même des banques ont subi la rage des vandales, braqueurs et bandits de grand chemin. En signe de détresse et d’impuissance, les propriétaires et leurs collaborateurs de ces centres commerciaux pillés et dévastés ne peuvent rien faire d’autre que constater la ruine et lever le triste et désolant drapeau blanc.

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