« Nous sommes convaincus que l’affrontement n’est pas la voie à suivre. Nous avons été formés dans la même école, rien ne justifie de nous battre entre frères d’armes », a déclaré le Général Pikulas Démosthène, nouveau chef d’Etat-major général des armées (CEMA).
Il a reconnu que la mort d’un militaire lors des heurts constituait « un fait irréparable », tout en précisant qu’un protocole militaire a été respecté pour clore l’incident dans les règles.
De son côté, le Général Mamelison Nonos, commandant de la Gendarmerie nationale, a tenu un discours similaire : « Désormais, gendarmes et militaires travailleront main dans la main pour rétablir l’ordre dans les villes du pays.
Une enquête sera ouverte pour faire la lumière sur les exactions supposées », a-t-il assuré.
Scission évitée à la Gendarmerie
Un autre épisode préoccupant avait toutefois secoué la Gendarmerie elle-même. Durant le week-end, deux commandements parallèles avaient brièvement vu le jour : d’un côté, la Force d’intervention de la gendarmerie nationale (FIGN), basée à Fort-Duchesne qui affirmait détenir le commandement exclusif ; de l’autre, un groupe d’officiers supérieurs réunis au Toby Ratsimandrava (ex-La Catalane) à Andrefan’Ambohijanahary.
Hier, la situation semblait rétablie. La FIGN a annoncé que l’autorité du commandement revenait désormais au Toby Ratsimandrava, tout en maintenant son rôle opérationnel.
« Chaque chose en son temps. Nous traversons une situation exceptionnelle qui appelle des mesures exceptionnelles. Chaque unité ne reçoit d’ordre que du haut commandement de la Gendarmerie », a précisé une source à Fort-Duchesne.
Concernant les récentes violences dans la Capitale où la Gendarmerie a été mise en cause, la FIGN a indiqué qu’une collaboration est en cours avec des médecins et des avocats pour les enquêtes judiciaires. Les familles des victimes peuvent se rapprocher de la Direction de la police judiciaire (DPJ) au Toby Ratsimandrava pour toute information.