Publié dans Société

Crise au sein des Forces armées - L’heure est à la réconciliation

Publié le mardi, 14 octobre 2025

La crise politique déclenchée par la contestation du collectif des Gen-Z a fini par ébranler les Forces armées. Le week-end dernier, de vives tensions ont opposé la Gendarmerie nationale, engagée dans les opérations de maintien de l’ordre à Antananarivo, et l’Armée de terre, notamment le Capsat, perçue comme plus favorable au mouvement populaire.

Pendant trois jours, les relations entre les deux Corps se sont détériorées, jusqu’à un affrontement meurtrier samedi. Hier, un geste d’apaisement a finalement eu lieu : les principaux responsables militaires et de la Gendarmerie se sont rencontrés  à Ampahibe pour enterrer la hache de guerre.

« Nous sommes convaincus que l’affrontement n’est pas la voie à suivre. Nous avons été formés dans la même école, rien ne justifie de nous battre entre frères d’armes », a déclaré le Général Pikulas Démosthène, nouveau chef d’Etat-major général des armées (CEMA).

Il a reconnu que la mort d’un militaire lors des heurts constituait « un fait irréparable », tout en précisant qu’un protocole militaire a été respecté pour clore l’incident dans les règles.

De son côté, le Général Mamelison Nonos, commandant de la Gendarmerie nationale, a tenu un discours similaire : « Désormais, gendarmes et militaires travailleront main dans la main pour rétablir l’ordre dans les villes du pays. 

Une enquête sera ouverte pour faire la lumière sur les exactions supposées », a-t-il assuré.

Scission évitée à la Gendarmerie

Un autre épisode préoccupant avait toutefois secoué la Gendarmerie elle-même. Durant le week-end, deux commandements parallèles avaient brièvement vu le jour : d’un côté, la Force d’intervention de la gendarmerie nationale (FIGN), basée à Fort-Duchesne qui affirmait détenir le commandement exclusif ; de l’autre, un groupe d’officiers supérieurs réunis au Toby Ratsimandrava (ex-La Catalane) à Andrefan’Ambohijanahary.

Hier, la situation semblait rétablie. La FIGN a annoncé que l’autorité du commandement revenait désormais  au Toby Ratsimandrava, tout en maintenant son rôle opérationnel.

« Chaque chose en son temps. Nous traversons une situation exceptionnelle qui appelle des mesures exceptionnelles. Chaque unité ne reçoit d’ordre que du haut commandement de la Gendarmerie », a précisé une source à Fort-Duchesne.

 

Concernant les récentes violences dans la Capitale où la Gendarmerie a été mise en cause, la FIGN a indiqué qu’une collaboration est en cours avec des médecins et des avocats pour les enquêtes judiciaires. Les familles des victimes peuvent se rapprocher de la Direction de la police judiciaire (DPJ) au Toby Ratsimandrava pour toute information.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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