Publié dans Société

Série d’incendies majeurs à Ankorondrano - Des sociétés et habitations dévastées en quelques heures

Publié le dimanche, 26 octobre 2025
Le feu a fait des énormes dégâts Le feu a fait des énormes dégâts

Un week-end d’enfer. C’est le mot qui revient sur toutes les lèvres à Ankorondrano, théâtre de deux incendies d’une rare intensité entre la nuit du samedi et la matinée d’hier. En l’espace de quelques heures, les flammes ont dévoré aussi bien des bâtiments industriels que des maisons d’habitation, transformant ce quartier d’affaires animé en un véritable champ de ruines.

 

Tout a commencé vers 22h 45, samedi. Un feu d’une violence extrême s’est déclaré dans les locaux de deux entreprises appartenant au groupe Zital. Le premier, un entrepôt de stockage de la société dénommée P., spécialisée dans la production de papiers toilettes W. et de serviettes hygiéniques T. ; et le second, une société de pêche baptisée M., fabricant de flotteurs destinés aux activités maritimes.

 

En quelques minutes, les flammes ont tout englouti. De gigantesques colonnes de fumée noire se sont élevées dans le ciel, visibles à plus de deux kilomètres à la ronde. Le crépitement du feu, les explosions sporadiques de matériel et la chaleur suffocante ont plongé le secteur dans une atmosphère d’apocalypse.

 

Toute la nuit, les sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, renforcés par leurs collègues venus des autres casernes de la capitale, ont mené une lutte acharnée. A 4 heures du matin, après près de six heures d’efforts, ils sont enfin venus à bout du brasier. On a recensé aucun blessé, ni perte en vie humaine, mais les dégâts matériels se chiffrent à plusieurs centaines de millions d’ariary.

 

Les éléments du Commissariat du 8ème Arrondissement et ceux du poste avancé d’Ankorondrano ont aussitôt sécurisé le périmètre, redoutant des intrusions ou des tentatives de vol. L’origine du feu reste mystérieuse pour l’instant.

 

L’enfer recommence au petit matin

 

Mais le répit fut de courte durée. A peine quelques heures plus tard, dimanche matin vers 9h 15, un nouveau foyer s’est déclaré, cette fois-ci à Ankorondrano-ouest, à moins d’un kilomètre du premier sinistre. En un rien de temps, le feu a ravagé plusieurs dizaines de maisons situées derrière l’église de Tsaramasay, à proximité de la voie ferrée.

 

Des cris, des pleurs, des habitants couraient dans tous les sens. La panique fut totale. Les flammes, attisées par le vent, ont progressé si vite qu’une centaine de toits auraient été réduits en cendres avant même l’arrivée des secours.

 

« Tout est parti d’une petite maison au fond de l’allée, mais ses occupants étaient introuvables quand le feu s’est déclaré », confie un riverain, encore sous le choc. En fin de matinée, les autorités locales ont commencé à recenser les sinistrés. Le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), appuyé par des associations et des bénévoles, prépare désormais une aide d’urgence pour les dizaines de familles ayant tout perdu dans ce double drame.

 

Franck R.

 

Fil infos

  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
  • Actu-brèves
  • Autoroute Tana–Toamasina - Le projet en suspens
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un mois après, des ministres encore méconnus
  • Futures élections - Mise en place d’un nouveau cadre juridique électoral inclusif et consensuel
  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

A bout portant

AutoDiff