Sur place, le spectacle était apocalyptique : l’immense hangar et toutes les installations ont été réduits en cendres. Les pertes, selon une première estimation, se chiffreraient à plusieurs millions d’ariary. Même les véhicules stationnés dans l’enceinte de l’entreprise n’ont pas été épargnés. « Ils auraient pu être sauvés si les clés n’étaient pas restées entre les mains de la propriétaire, une Chinoise qui dormait profondément au moment de l’incident », confie une source présente sur les lieux.
Une intervention jugée tardive
L’intensité du feu aurait été aggravée par le retard des sapeurs-pompiers, dépêchés depuis Tsaralalàna. « Il a fallu près d’une heure après l’alerte pour qu’ils arrivent à Amborompotsy », indique un témoin. L’éloignement du lieu et la virulence du brasier ont rendu l’intervention particulièrement difficile, empêchant les soldats du feu de venir totalement à bout des flammes avant la destruction complète du site.
Des hypothèses contradictoires
L’enquête est en cours, mais les versions divergent. Certains agents de sécurité en poste à proximité évoquent un court-circuit comme cause probable. D’autres témoins affirment, au contraire, avoir aperçu des individus suspects fuyant précipitamment les lieux au moment où le sinistre s’est déclenché. Une rumeur que la Gendarmerie balaie fermement. « C’est une histoire montée de toutes pièces. Aucun suspect n’a été vu dans le périmètre », tranche une source proche de l’enquête.
Encore sous le choc après la tragédie survenue à Ambohibao, les habitants d’Amborompotsy ont assisté impuissants à un nouveau désastre, dans cette série noire d’incendies qui frappe actuellement la ville d’Antananarivo et ses environs.
Franck R.







