Macabre découverte en série dans la rivière Ikopa. En l’espace de quelques jours seulement, des restes humains ont été repêchés à différents endroits de ce cours d’eau. Tout a commencé le week-end dernier avec la découverte d’une jambe sectionnée du côté de Mandroseza. Puis, quelques jours plus tard, une tête – probablement appartenant à la même victime – a été retrouvée, cette fois à Alasora.
Selon les informations recueillies, la jambe désarticulée a été remise mardi soir au service de la morgue de l’hôpital d’Ampefiloha par le Bureau municipal d’hygiène (BMH). La tête, quant à elle, a été transférée par la Commune d’Alasora. « La victime serait une jeune femme, à en juger par ses traits. Mais il reste encore à confirmer si la jambe lui appartient bien », confie une source proche du dossier.
A ce jour, aucune famille ne s’est encore manifestée pour réclamer les restes. Ni la Gendarmerie ni le commissariat d’Alasora n’a enregistré de plainte relative à une disparition correspondant à cette affaire. Le silence est également total du côté de la Brigade criminelle (BC) Anosy, chargée de l’enquête.
Si, dans un mois, aucun proche ne se présente, le service mortuaire de l’hôpital devra procéder à l’inhumation des restes au cimetière d’Anjanahary, conformément à la procédure.
Dès les premières découvertes, des rumeurs avaient circulé selon lesquelles la jambe aurait flotté sur le lac réservoir de Mandroseza. Mais ces informations ont été démenties : le membre humain chaussé a en réalité été repêché dans l’Ikopa, au point kilométrique 9 – rivière qui alimente justement le lac.
Pour de nombreux observateurs, la piste d’un meurtre suivi d’un démembrement reste la plus probable. Le secteur, désormais placé sous surveillance, renforce l’image inquiétante d’une Ikopa qui, année après année, s’impose tristement comme un véritable cimetière à ciel ouvert.
Franck.R.








