Publié dans Société

Porté disparu à Tsimbazaza - Un petit garçon retrouvé mort, le corps mutilé

Publié le dimanche, 16 novembre 2025

Miguel n’avait que 6 ans. Le lendemain même de son anniversaire, le 13 novembre, sa disparition a été signalée

à Tsimbazaza. Dire que quelques moments avant cela, le petit avait encore joué près de chez lui. Vingt-quatre heures plus tard, le pire se confirmait : le corps sans vie du petit garçon a été découvert, vers 22 heures, dans une canalisation saturée d’immondices à Tsarafaritra Tsimbazaza, à quelques mètres de la station-service Galana.

Le constat sur place glace le sang. Le corps du petit Miguel portait de nombreuses blessures d’une extrême violence.

« Il y a une plaie béante derrière son crâne, et d’autres encore, probablement causées par un objet contondant, le long de sa colonne vertébrale », raconte, le souffle coupé, Felana, la mère de l’enfant.

Un crime commis loin des yeux de la mère

Séparée du père de Miguel, Felana n’avait plus la garde quotidienne du petit, qui vivait avec son frère aîné sous la tutelle de leur belle-mère à Tsimbazaza. Le drame se serait donc joué loin d’elle.

« Je soupçonne des personnes de la famille. Elles passent même devant chez moi comme pour me défier », confie-t-elle, encore sonnée.

Un voisin, celui même de la femme qu’elle considère comme sa rivale, lui aurait rapporté un élément crucial : « Vers 22 heures, il a entendu le cri d’un enfant… un seul cri. Puis plus rien », décrit-elle.

Les images qui pourraient faire basculer l’enquête

La Brigade criminelle (BC) d’Anosy reste pour l’heure muette. Mais selon les informations recueillies par la mère, un élément pourrait rapidement faire avancer les investigations :

« Les suspects n’auraient même pas réalisé qu’une caméra surveille le canal. Vers minuit, elle aurait enregistré l’image de trois individus en train de jeter le corps de Miguel. Tout serait visible », soutient Felana.

Piste d’un meurtre rituel ?

Brisée par la perte de son fils, la mère affirme disposer d’un témoin prêt à parler du traitement que son enfant aurait subi dans la famille où il résidait.

« Mon fils a été victime d’un meurtre rituel. Nous demandons que la Police nous livre d’abord les assassins. On veut des explications. Personne ne pourra jamais ramener Miguel », lâche-t-elle, la voix chargée d’une colère sourde.

L’enquête est désormais entre les mains de la brigade criminelle, chargée de démêler cet écheveau lugubre et de faire toute la lumière sur cette affaire d'une cruauté insoutenable.

Franck R.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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