Publié dans Société

CNAPMAD en rechute - Les employés craignent le pire…

Publié le jeudi, 31 janvier 2019

En déclin depuis des années. Bon nombre d’employés au sein du centre national de production de matériel didactique (CNAPMAD) ont misé sur le nouveau Directeur de l’établissement, nommé à ce poste il y a quelques mois de cela. Si les divers problèmes rencontrés par le centre sont liés notamment à une mauvaise gouvernance, voire une gabegie, cette situation semble s’empirer ces derniers temps, à en croire des employés. Ces derniers tiennent toutefois à garder leur anonymat par peur d’être victimes de représailles. « Rien ne va plus depuis la nomination du nouveau Directeur en 2018. Outre la nomination des Chefs de Départements qui ne disposent ni des compétences ni des diplômes requis pour de telles responsabilités, le premier responsable ont recruté une quarantaine de personnels étrangers. La majorité d’entre les nouveaux recrus viennent de la localité d’origine du Directeur, lequel favorise le népotisme au sein de l’établissement. A cela s’ajoute les affectations abusives et disciplinaires pour les employés qui osent critiquer la mauvaise gouvernance constatée auprès du centre », déplore l’un des employés, désappointé. « Nous craignons le pire si cette situation continue puisque le CNAPMAD n’a pas les moyens d’assurer à la fois son fonctionnement et le salaire de ses employés, notamment les nouveaux recrus. La preuve, le paiement de salaire du personnel accuse quelques jours de retard depuis des mois », ajoute un autre employé.


Une pétition pour rester au poste
Le redressement de l’établissement fait partie des promesses du nouveau Directeur lors de sa nomination. Mais depuis, aucune action concrète n’a été entreprise sauf la réhabilitation de l’extérieur du bâtiment, plus précisément côté peinture. L’intérieur reste le même que celui des années précédentes. La rénovation des machines et autres matériels de production restent des promesses non tenues jusqu’ici, d’après les employés. Il en est de même pour la formation des techniciens. Toutefois, le directeur a récemment fait une pétition auprès des employés de l’établissement dans le but de rester au poste. La pétition avance des réalisations « utopiques » faites en quelques mois. « Sur les 180 personnels recensés, une trentaine ont signé la pétition », informe nos sources.  Les autres, non convaincus, font face aux répressions et affectations tandis que ceux qui ont les « grandes gueules » sont nommés dans différents postes en contrepartie de leur « silence ».
Désespérés, les employés interpellent le numéro Un au sein du ministère de l’Education nationale, département de tutelle, à constater de visu ou suivre de près cette situation, laquelle favorise la rechute du CNAPMAD. « Certains employés de l’établissement ont déjà effectué plus de 30 ans de service. Ce sera catastrophique pour eux si le centre ferme ses portes pour un chômage technique ou une faillite », se désole le porte-parole des personnels. Bref, ils réclament un changement pour un vrai redressement du centre.
L.R

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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