Publié dans Société

Conseil des ministres - Diverses stratégies imposantes pour réduire la corruption

Publié le jeudi, 21 février 2019

Madagascar figure parmi les pays dont le taux de corruption est très élevé. Raison pour laquelle le Gouvernement, dans l’esprit d’apporter une grande réforme dans plusieurs secteurs, veut à tout prix faire diminuer voire éliminer cette pratique qui a tant appauvri le pays, depuis plusieurs années. En effet, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture a voulu faire part de sa volonté ainsi que des autres membres du Gouvernement à lutter contre la corruption.  Un problème qui touche particulièrement le secteur privé dans l’accomplissement des tâches administratives. En effet, près d'une personne sur cinq éprouve des difficultés à effectuer ses démarches administratives puisque les règles et les règlements internes ne sont pas faits comme il faut. Erreur dans l'établissement des droits, difficultés à constituer des dossiers, non compréhension des rouages,  des textes et courriers administratifs ou des situations d'urgence, beaucoup font même face aux défaillances des administrations.


Standard de service
Ainsi, pour permettre de faciliter à réaliser les tâches administratives, la mise en place d’un « standard de service » a été demandée par le Président de la République ainsi que d’autres instructions entrant dans le cadre de cette réforme. A partir de maintenant, plus précisément dans trois mois, tous les ministères ainsi que les divers services administratifs doivent adopter leur propre standard de service qui pourra permettre à tout le monde de se référer aux normes pour éviter les abus de pouvoir. Les informations sur l’argent à payer, sur les papiers et dossiers à remplir, sur le timing …seront connues à l’avance,  cela afin d’éviter la pratique de la corruption  par le personnel administratif.
Passation de marchés publics
 La ministre de la Communication et de la Culture a également évoqué le sujet concernant la passation de marchés publics.  Effectivement, l’attribution des marchés publics se fait en suivant diverses procédures. Ces différents modes de passation obéissent à une réglementation bien définie et changent en fonction de plusieurs facteurs. Seulement, c’est dans ce secteur que règne aussi la corruption. « Avant, ceux qui commettaient des fraudes vont juste en prison puis ressortent après avoir donné des pots-de-vin. Maintenant, ceux qui sont à l’œuvre de détournements d’argent auront non seulement des sanctions pénales mais devront également rembourser l’argent qu’ils ont volé jusqu’au dernier ariary. Effectivement, si la personne est fonctionnaire, on lui ôtera de sa fonction mais encore, ses biens personnels seront mis aux enchères et l’argent recueilli servira à rembourser la somme volée et sera transmis à la caisse de l’Etat. Cela concerne bien sûr l’auteur principal du détournement de fonds publics ainsi que ses complices », affirme la ministre de la Communication et de la Culture.
Concours  administratifs
Par ailleurs, la corruption au niveau des concours administratifs a également été évoquée lors du Conseil des ministres. Toutes les réformes entreprises seront ainsi mises en œuvre surtout au niveau des recrutements à la Fonction publique. « Les rumeurs circulent et ce ne sont pas les témoins qui manquent, comme quoi il faut payer une quelconque somme pour réussir à passer tel ou tel examen ou pour pouvoir entrer dans telle branche ou telle institution. Mais encore, le pratique de réussir en connaissant quelqu’un d’influent pour pouvoir intégrer un poste…n’existera plus. En effet, un nouveau mécanisme sera mis en place. Il s’agit du principe de transparence qui consiste à donner facilement accès aux concourants à leurs notes ainsi qu’à leurs feuilles de copie en cas d’échec à un examen dans un concours administratif. Ceci évidemment en suivant les divers processus avant de faire les réclamations », continue-t-elle.  Mais aussi, la durée de la proclamation des résultats des concours sera abrégée pour ne plus permettre aux corrupteurs  de planifier leurs mauvais coups. Une transparence qui est réclamée  dans tous les divers concours administratifs. D’ailleurs, c’est justement pour permettre d’élaborer de nouvelles stratégies nationales de lutte contre la corruption que la nouvelle responsable qui va diriger le Comité  de sauvegarde de l’intégrité (CSI), Sahondra Rabenarivo a été nommée.
T.A.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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