Publié dans Société

Rovan’Antananarivo - Symbole de la souveraineté et fierté de Madagascar

Publié le jeudi, 11 avril 2019

Une cérémonie historique s’est déroulée à Manjakamiadana. Il s’agissait en effet de la cérémonie de lancement officiel de la reprise des travaux de réhabilitation du Rova qui a vu la présence notamment du Président de la République Andry Rajoelina, de la ministre de la Communication et de la Culture Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy ainsi que d’autres personnalités publiques, membres du Gouvernement ou non sans oublier les Olobe, Tangalamena, président des Taranak’Andriana, Ampanjaka et bien d’autres acteurs, conservateurs de la culture malagasy.

Après l’hymne national, prestations musicales et danses traditionnelles malagasy à travers la participation du groupe Randria Ernest Zanany ou encore de R’Imbosa, histoires du Rova Manjakamiadana, prises de parole et discours mais surtout pose du premier « Teza » pour la reconstruction de la Chapelle royale de Besakana, étaient au programme d’hier. Selon l’explication du Président de la République, durant son discours, les réhabilitations, puisqu’il s’agit de continuer et non pas de commencer les travaux, devront s’achever l’année prochaine, avant la célébration du 60ème anniversaire de l’Indépendance de Madagascar. Ceci parce que le Rova est avant tout un symbole de la souveraineté de la Grande île et une fierté, raison qui explique la reprise des travaux après quelques années de suspension.

Historique

Une brève historique a ainsi été faite durant la cérémonie. En effet, c’était le roi Andrianjaka qui a fondé le Rova d’Antananarivo. Le Palais de la reine est en fait un vrai complexe, comprenant une nécropole, cinq palais monumentaux et neuf tombeaux. D'abord érigé par Andrianjaka en 1610, il abritait 22 édifices en bois sous le règne d'Andrianampoinimerina. Puis les monarques successifs tâchèrent de l'embellir. On doit la seule porte d'entrée (surmontée d'un aigle de bronze envoyé par Napoléon III à Ranavalona Ier) au britannique James Cameron en 1865. Il faut ainsi noter que ce n’est pas le Palais de la reine se trouvant sur les lieux qui est le Rova Manjakamiadana comme tout le monde le pense, en fait, c’est la totalité de tous les édifices s’y trouvant. On cite le Palais de la reine ou Manjakamiadana, le monument le plus fameux de Tana qui fut construit en 1867 par Ranavalona II sur le Palais d'origine en bois, œuvre de Jean Laborde en 1839. La structure est soutenue par un pilier central en palissandre de 39 m de haut. Il y a aussi le Tranovola ou « maison d'argent » qui a été édifié tout en bois par Louis Gro en 1820 sur plusieurs étages avec vérandas, il fut la résidence de Radama Ier. Jean Laborde le réhabilita en 1845. Manampisoa par ailleurs est un bâtiment construit pour Rasoherina par l'architecte anglais William Pool en 1867. Peint en rouge et noir, cet enchaînement de corridors, de balustres, de balcons et de terrasses domine l'Imerina. Pour Besakana dont la réhabilitation commence déjà, il a été bâti en 1800 pour Andrianampoinimerina, il servait au couronnement des monarques et à l'exposition de leurs dépouilles mortelles. Il y a également Mahitsielafanjaka, la case royale d'Andrianampoinimerina qui contenait ses objets personnels, son lit ainsi que le lit de ses douze épouses ; Tranofitomiandalana, lieu où repose sept des dix rois qui régnèrent sur Tana avant Andrianampoinimerina ainsi que les tombeaux des reines et rois respectivement bâtis en bois, élevé par James Cameron en 1868 pour le repos éternel de Rasoherina et édifice en pierre construit par Louis Gros pour le repos éternel de Radama Ier.   

A noter que c’est dans la nuit du samedi 6 novembre 1995 qu’un incendie, non expliqué jusqu’à ce jour, détruisit totalement le Rova d’Antananarivo. Les flammes ne laissèrent que des décombres de pierres. Il faut dire que le Rova d’Antananarivo, qui demeure un symbole, ne l’est pas exclusivement de l’histoire de l’Imerina ; c’est aussi le patrimoine national de l’île entière, quintessence  du génie malagasy. Manjakamiadana, véritable document historique est un patrimoine mondial pour sa beauté et son prestige.

Tahiana Andrianiaina

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Editorial

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    Sur la tribune, devant la presse, au salon, sous la chaumière, au marché, sur la place publique, etc., on parle de la refondation. Dans certains cercles de réflexion, la refondation enflamme les débats. Pour les nouveaux tenants du pouvoir, faire référence à la « refondation » semble être une obligation même dans certains cas, une contrainte. D’ailleurs, le numéro un du pays arbore le titre très officiel et solennel de « Président de la Refondation de la République » ! On ne jure que par ce terme magique mais parfois quelque peu trompeur, la « Refondation ».

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