Publié dans Société

Vol de 100 millions Ar à la banque Baobab - Le PAC saisi de l’affaire, un fugitif reste introuvable

Publié le mercredi, 17 avril 2019

L’employée de la banque Baobab de Mahitsy, entraînée dans l’affaire concernant la disparition des 100 millions d’ariary appartenant à cet établissement, était déférée au Parquet d’ Anosy, hier. Mais au dernier moment, il y avait un changement de programme imprévu. Car au bout de son assez long interrogatoire par le juge d’instruction, rien n’a été tranché, ni filtré sur le sort de la prévenue. Finalement, décision fut prise, côté Parquet, de saisir le Pôle anti-corruption (PAC) pour continuer l’enquête sur cette affaire. Normalement donc, la concernée aura à répondre de ses actes auprès des responsables de cette institution. En revanche, un avis de recherche sera bientôt émis sur son compagnon, également trempé avec la dame, et qui a disparu avec le fonds.

Selon une source proche de l’enquête, l’homme en cavale est déjà fiché partout. « Cet homme a plusieurs plaintes  pour arnaques en tout genre sur son dos », révèle une source auprès de la Gendarmerie à Mahitsy. A preuve, il a confié à l’employée de la banque qu’il travaille au sein d’une grande entreprise minière à Toamasina, alors qu’il est inconnu dans cette société quand les Forces de l’ordre y sont venues pour le chercher après son coup à Mahitsy.
Son mode opératoire consiste à tisser des relations avec les personnes de la trempe de cette employée de banque, sa récente cible, et qu’il peut duper afin de les mieux arnaquer et voler.  Il semble insaisissable car il n’a pas d’adresse fixe et déménage plusieurs fois de suite dans l’année. « C’est un sans domicile fixe ! », ironise notre source. Il s’agit de sa part d’une stratégie pour brouiller systématiquement la piste. Une récente investigation de la Gendarmerie révèle qu’avant d’élire domicile à Mahitsy, il était passé dans plusieurs quartiers de la capitale. Il a changé  fréquemment d’adresse, allant des quartiers situés au coeur de la ville comme à Ampandrana jusque dans les périphéries dont Ambohimangakely, Andoharanofotsy, etc.
Lors de son récent coup, on peut dire qu’il a vraiment trahi sa compagne. Tous deux étaient déjà dans la voiture dans laquelle il allait ramener la jeune femme, qui a pour mission de verser les 100 millions d’ariary de la banque Baobab à la BOA de Mahitsy. Car juste au moment de partir, l’homme a eu la soudaine inspiration d’envoyer sa compagne pour lui chercher de l’eau. Mais une fois que celle-ci a eu le dos tourné, l’énergumène a fait rapidement démarrer la voiture pour foncer vers une destination inconnue. Sur le coup, la victime a alerté la Gendarmerie, qui a établi des barrages de contrôle sur les grands axes dont la RN4. Mais ayant anticipé le piège, le fugitif a emprunté une voie secondaire, déjouant ainsi  le dispositif des Forces de l’ordre. Sa voiture ne fut retrouvée que le lendemain suivant du côté d’Ambohimangakely, sans le conducteur bien sûr, encore moins des millions.
Depuis, c’est l’employée de banque qui a payé les pots cassés. Les gendarmes l’ont arrêtée, puis l’ont gardée à vue, le temps de l’enquêter avant que l’affaire ne soit finalement déférée.
Franck Roland

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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