Publié dans Société

Trois cadavres repêchés d’une rivière - Des officiers militaires et des hommes de troupe à Tsiafahy

Publié le lundi, 10 juin 2019

Les 27 militaires de l’opération de sécurisation du Sud, trempés dans l’affaire se rapportant sur la découverte macabre de trois corps dans la rivière de l’Onive, dans le District d’Antanifotsy, le matin du 31 mai dernier, ont été déférés au Parquet vendredi dernier. Selon une information encore officieuse, 10 d’entre eux, à savoir deux officiers ainsi que 8 hommes de troupe auraient été écroués à Tsiafahy à titre provisoire.

 

« Nous n’avons pas le droit  d’interroger des officiers de l’Armée. Ce qui explique le fait que le Tribunal d’Anosy a été de facto saisi du dossier. Mais une chose est sûre : le déferrement de ces officiers ne s’était achevé que très tard dans la nuit du vendredi et nous n’en avions été informés que vers minuit », a-t-on-appris du côté d’Ankadilalana.

Du côté du service de communication de l’Armée, il a précisé n’avoir pas été non plus officiellement informé sur le sort des 10 militaires. « Puisque nous sommes un jour férié (Ndlr, lundi hier), nous avouons n’avoir pas encore reçu aucune confirmation officielle sur ces incarcérations à Tsiafahy. Mais nous n’excluons pas non plus la véracité de cette information », s’est exprimée une source de ce côté-là.

Néanmoins, le doute semble n’être plus permis lorsque le ministère de la Défense s’est exprimé récemment sur cette affaire. Il a particulièrement insisté sur le fait que les exactions, si elles sont avérées, sont loin d’être tolérées pour tout militaire en cause. Ces militaires ont été pointés du doigt parce que c’est eux qui ont arrêté le 20 mai dernier les 3 suspects pour des affaires de banditisme et de détention illégale d’armes, et qui étaient  retrouvés plus tard assassinés, pieds et poings liés dans cette rivière. La confusion est telle qu’une autre version avance que les trois auraient eu mailles à partir avec des villageois pour une affaire foncière, qui, pour mieux les enfoncer, les ont accusés de posséder des armes de façon illicite.

Franck Roland

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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