Publié dans Société

Ville de Morondava - Forte suspicion sur une éventuelle prison break

Publié le lundi, 24 juin 2019

De rebondissement en rebondissement, l’affaire d’un ancien député de Mahabo retient toujours l’attention. Des bruits persistants ont couru ces derniers jours sur une éventuelle évasion des détenus à la maison centrale d’Andabatoara Morondava. Les rumeurs se sont amplifiées après l’annulation d’une liberté provisoire dont le politicien aurait bénéficié la semaine passée. Selon la source, les autorités judiciaires locales ont entrepris de vérifier l’information sur une éventuelle sortie journalière que bénéficie l’ancien député. La surveillance est ainsi renforcée pour prévenir toute éventuelle complication. Au tribunal de Première instance de Morondava, des piles de dossiers attendent toujours l’ex-élu, qui a encore gagné les dernières législatives, selon le résultat provisoire proclamé récemment.
Transfert à Tsiafahy
La semaine dernière, il devait se présenter devant les enquêteurs pour une autre grave accusation retenue contre lui. Mais il manquait aux appels par deux fois. Le motif évoqué pour justifier son absence serait la dégradation de sa santé à la suite de son incarcération. Le politicien en question fait littéralement peur à la population locale. « Nous serons en grand danger si jamais il peut s’extirper de la prison, d’une manière ou d’une autre », a confié une connaissance de longue date résidant à Morondava. Certains responsables, notamment ceux impliqués dans son arrestation et sa détention provisoire dont les journalistes qui ont médiatisé l’information, seraient aussi dans la même situation outre les simples habitants. « Les gens de là-bas le haïssent tellement qu’ils exigent son transfert à la maison de force de Tsiafahy », a rapporté une collègue qui venait de rentrer d’une mission à Morondava où une équipe venue d’Antananarivo a organisé la semaine dernière une session de formation en journalisme d’investigation. « Je me rappelle bien la fois où le président (ndlr : Andry Rajoelina) était de passage dans cette ville. Les gens en profitaient pour lui demander de  jeter en prison cet ex-député qui semble intouchable», a-t-elle ajouté.


Constater les dégâts
Notre source suggère que le pouvoir central devrait prendre une mesure ferme au sujet de ce politicien qui « prend le plaisir de terroriser littéralement la population », selon ses mots. Pourtant, il semble bénéficier d’un soutien des responsables complices. La présidence de la République devrait garder un œil attentif sur l’affaire, selon toujours l’observation de la formatrice. Un fait étonnant qui aurait un lien direct avec lui a été signalé à Lambokely, dans la Commune rurale de Boroboka, à Belo sur Tsiribihina, jeudi dernier. C’est un lieu de campement des migrants à la solde du politicien détenu. La localité aurait beau être une « commune dans une commune » à voir le nombre de migrants temporaires employés sur les champs maïsicoles du politicien à l’intérieur de l’aire protégée d’Antimena Menabe. Presque tous les migrants ont abandonné le site deux semaines plus tôt. « Leur départ aurait peut-être été motivé par la détention de leur employeur », a remarqué l’investigatrice qui a conduit les journalistes en formation sur le terrain mercredi. Le lendemain, l’équipe a été informée de l’incendie d’une dizaine d’hectares de forêt à Lambokely. L’équipe de la direction régionale de l’Environnement et du Développement durable (DREDD) de Menabe y est descendue pour constater les dégâts.
M.R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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