Publié dans Société

Amnesty international - Des mesures décisives pour cesser la torture et les homicides

Publié le jeudi, 27 juin 2019

« Il faut que les autorités malagasy prennent immédiatement des mesures pour que toute personne soupçonnée d'une quelconque infraction soit protégée de la torture et de toute autre forme de mauvais traitements. Et que des mesures décisives soient prises pour faire cesser la torture et les homicides imputables aux forces de sécurité », tel est le dernier rapport de l'Amnesty international publié le 26 juin dernier concernant Madagascar dans le cadre de la célébration de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture.

D'après ce rapport, les actes de torture et autres mauvais traitements imputables à la Police et à l'Armée sont une pratique courante qui s'inscrit souvent dans le contexte de la lutte contre les voleurs de bétail. En effet, l'Amnesty international a apporté quelques exemples comme une affaire datant de janvier 2009 concernant la mort de 8 hommes à Betroka dans le sud de Madagascar, les 3 hommes accusés d'avoir volé des armes à feu ont été retrouvés morts, ligotés dans la rivière Onive au niveau de la ville d'Ampitatafika, le 31 mai et enfin le cas d'un étudiant de 19 ans retrouvé mort, en avril, après avoir passé la nuit en garde à vue à Maroantsetra. Il a été arrêté la veille pour un cambriolage présumé.

Face à la propagation de ce phénomène, les autorités malagasy devraient prendre des mesures décisives pour éliminer cette culture bien ancrée de l'impunité qui entoure les homicides, la torture et les autres formes de mauvais traitements perpétrés par les forces de sécurité. « Depuis quelques années, nous constatons une multiplication des actes de torture infligés à des voleurs de bétail, et nous observons parfois des homicides odieux. Cependant, les responsables ne sont pas inquiétés, ce qui nourrit le climat d'impunité, a déclaré Deprose Muchena, directeur du programme Afrique australe à Amnesty International.

Et de poursuivre : « Les autorités malgaches doivent s'attaquer sans délai à l'impunité dont jouissent les auteurs d'actes de torture et d'autres mauvais traitements. Il faut commencer par mener des enquêtes efficaces sur tous les cas connus ou signalés et démettre immédiatement de leurs fonctions officielles les auteurs présumés en attendant les conclusions des investigations. Ces personnes doivent être traduites en justice dans le cadre de procès équitables. Il faut que les victimes et leur famille aient accès à des recours efficaces et à la justice ».

 Recueillis par Anatra R.

Fil infos

  • Îles malgaches de l’océan Indien - Madagascar exige des compensations  
  • Coopération militaire - GSIS, l’unité d’élite de la Gendarmerie prête à évoluer sur tous les fronts
  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !
Pub droite 1

Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

A bout portant

AutoDiff