90 % des victimes sont des femmes, selon les statistiques avancées hier. Dans la plupart des cas, les femmes victimes de violences les ont endurées depuis des années mais n’osent briser le silence et non moins dénoncer les auteurs. Pis, les femmes qui osent en parler et porter plainte contre leur mari sont souvent exclues par leurs familles et la société, ce qui est désolant. Cette situation pourrait s’expliquer par l’insuffisance des activités de sensibilisation et de prévention, l’une des missions de la BFP. Cette Brigade sert également de Police de la voie publique, c’est-à-dire que ses agents contribuent dans la fluidité de la circulation. Elles jouent également le rôle de Police scolaire, outre leurs activités dans la lutte contre les VBG, à en croire le commissaire divisionnaire Mandimbin’ny Aina Randriambelo, Point focal BFP auprès du ministère de la Sécurité publique (MSP). « D’ici la fin de cette année, le ministère de tutelle ambitionne de mettre en place des BFP à Mahajanga, Fianarantsoa, Antsiranana, Antsirabe et Toamasina. Celle de cette dernière localité est en cours de mise en place », avance notre Point focal.
Formation sur la prise en charge intégrée des victimes
Les acteurs de lutte contre les BVG devront suivre une formation, notamment sur les techniques d’écoute, de conseil et d’orientation des victimes. Les femmes policières de la BFP en bénéficient régulièrement, dont la dernière session s’est tenue depuis hier et pendant 2 jours à Tsaralalàna. « Les acteurs pourraient avoir des préjugés sur les victimes de violences s’ils ne disposent pas des techniques requises, d’où l’importance de la formation. Certaines d’entre les victimes ont besoin de soins et traitement ou encore de refuges, d’autres de travail pour leur autonomisation, afin de couper toute dépendance avec les auteurs », souligne notre source. « Je vous félicite pour votre dévouement et votre volonté d’aider les victimes de violences. Je sollicite également les femmes à intégrer la Police nationale. Personnellement, je constate que les victimes endurent un calvaire mais notre soutien les aide à aller mieux », avance Mialy Rajoelina, assistant à l’ouverture de la formation de la BFP. Ceci après avoir remis la donation conséquente et visité les lieux de la Brigade.
Patricia Ramavonirina