Publié dans Société

Brigade féminine de proximité - Mialy Rajoelina remet une donation conséquente

Publié le mardi, 02 juillet 2019

Un pas de plus franchi dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Après celle de Toliara, le week-end dernier, la Brigade féminine de proximité (BFP) d’Antananarivo vient de bénéficier des dons de la part de Mialy Rajoelina, à la fois Première dame, présidente-fondatrice de l’association Fitia et ambassadrice de l’UNFPA dans la lutte contre les VBG. La remise des dons, composés de 2 motocyclettes, 1 sono mobile, 1 ordinateur portable et 1 autre de bureau,  1 appareil photo, 1 imprimante ainsi que 2 tables  de bureau, 4 chaises, 1 armoire  ou encore 6 téléphones mobiles avec flotte Telma, s’est tenue hier au siège de la BFP, dans l’enceinte du Commissariat central de Police à Tsaralalàna. Ces équipements faciliteront les interventions des 42 femmes policières membres de cette Brigade, axées notamment sur les sensibilisations et les préventions. « Nous allons continuer à mettre en place des structures telles que la Brigade féminine de proximité pour renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre. Osons briser le silence et dénoncer les violences », déclare l’ambassadrice de lutte.
Plus de 300 cas de violences depuis janvier
Un dossier sur 3 traités auprès de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) concerne les VBG. Les violences domestiques et conjugales sont les plus fréquentes. Depuis le mois de janvier de cette année, 317 cas de coups et blessures volontaires ont pu être traités. A cela s’ajoutent 137 cas d’adultère, 33 cas d’abandon de foyer et 10 cas de non contribution aux charges des ménages.

90 % des victimes sont des femmes, selon les statistiques avancées hier. Dans la plupart des cas, les femmes victimes de violences les ont endurées depuis des années mais n’osent briser le silence et non moins dénoncer les auteurs. Pis, les femmes qui osent en parler et porter plainte contre leur mari sont souvent exclues par leurs familles et la société, ce qui est désolant. Cette situation pourrait s’expliquer par l’insuffisance des activités de sensibilisation et de prévention, l’une des missions de la BFP. Cette Brigade sert également de Police de la voie publique, c’est-à-dire que ses agents contribuent dans la fluidité de la circulation. Elles jouent également le rôle de Police scolaire, outre leurs activités dans la lutte contre les VBG, à en croire le commissaire divisionnaire Mandimbin’ny Aina Randriambelo, Point focal BFP auprès du ministère de la Sécurité publique (MSP). « D’ici la fin de cette année, le ministère de tutelle ambitionne de mettre en place des BFP à Mahajanga, Fianarantsoa, Antsiranana, Antsirabe et Toamasina. Celle de cette dernière localité est en cours de mise en place », avance notre Point focal.
Formation sur la prise  en charge intégrée  des victimes
Les acteurs de lutte contre les BVG devront suivre une formation, notamment sur les techniques d’écoute, de conseil et d’orientation des victimes. Les femmes policières de la BFP en bénéficient régulièrement, dont la dernière session s’est tenue depuis hier et pendant 2 jours à Tsaralalàna. « Les acteurs pourraient avoir des préjugés sur les victimes de violences s’ils ne disposent pas des techniques requises, d’où l’importance de la formation. Certaines d’entre les victimes ont besoin de soins et traitement ou encore de refuges, d’autres de travail pour leur autonomisation, afin de couper toute dépendance avec les auteurs », souligne notre source.  « Je vous félicite pour votre dévouement et votre volonté d’aider les victimes de violences. Je sollicite également les femmes à intégrer la Police nationale. Personnellement, je constate que les victimes endurent un calvaire mais notre soutien les aide à aller mieux », avance Mialy Rajoelina, assistant à l’ouverture de la formation de la BFP. Ceci après avoir remis la donation conséquente et visité les lieux de la Brigade.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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