Publié dans Société

Concours du film court « Une minute et huit secondes » - La corruption au niveau des services fonciers et sanitaires dénoncée

Publié le vendredi, 12 juillet 2019

Une bonne interpellation et conscientisation. Dans le cadre du concours du film court anti-corruption « Une minute et huit secondes », le contenu de la production d’un jeune membre du Réseau d’Honnêteté et d’Intégrité (RHI), issu de l’Institut supérieur des polytechniciens novateurs de Madagascar (INSPNMAD) à Mahajanga, et mettant en exergue la corruption dans des services fonciers et sanitaires, a été déterminant. En suivant la notation des membres du jury, constituée par des grilles et critères prédéfinis et des votes sur la page Facebook du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), ce scenario a remporté le premier prix du dudit concours. Selon Rakotovoavy Fanantenana, chef de division « éducation et prévention » auprès du BIANCO Antananarivo, le contenu se résume à l’histoire d’une femme étant victime de corruption et qui a perdu la vie « Un individu s’est emparé d’un terrain appartenant à un particulier en recourant à la corruption. Il n’a pas hésité à renvoyer la propriétaire de son propre domaine, tout en sachant les procédures à suivre. Suite à une crise cardiaque, cette dernière a été admise d’urgence à l’hôpital. Pire encore, tout y est question d’argent avec une situation encore plus désespérante. Les personnels médicaux oublient les principes moraux au détriment de l’appât de gains et ne se préoccupent pas des personnes nécessiteuses. Au final, l’indifférence de ces personnes vénales lui a coûté la vie », raconte-t-il.


En outre, le membre
du RHI de Mahazegny, Fianarantsoa a décroché la deuxième place et le candidat du Lycée Mixte ZAFY Albert a été classé troisième. Pour cette grande première dans le mouvement RHI, plus de 350 jeunes répartis dans tout  Madagascar ont pu être mobilisés à participer à ce concours. En tout, 57 œuvres issues de plus de 50 personnes membres de cette plateforme d’éducation et d’échange, créée au niveau des établissements scolaires pour inculquer aux jeunes les valeurs morales, ont été reçues.  La cérémonie de remise de lots à ce premier concours de film court, initié par le volet Education-Prévention du BIANCO au profit des jeunes membres du RHI dans toute l’île, s’est tenue hier au siège du BIANCO à Ambohibao.  Dans son discours, Marie Dimond, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a souligné les avancées significatives enregistrées à Madagascar, entre autres la mise en place du Pôle anti-corruption d’Antananarivo et bientôt celui de Mahajanga, l’adoption de l’ordonnance présidentielle sur le recouvrement des avoirs et sa validation par la Haute Cour constitutionnelle. Le PNUD réaffirme, de son côté, son engagement envers les entités concernées, notamment le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), le Pôle anti-corruption (PAC), le Service de renseignement financier (SAMIFIN), le ministère de la Justice et bientôt l’agence de recouvrement des avoirs.
K.R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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