Publié dans Société

Coupure d’eau à Antananarivo - Des alternatives temporaires adoptées

Publié le dimanche, 28 juillet 2019

Les usagers en grogne. Depuis vendredi soir, plusieurs quartiers de la ville d’Antananarivo sont privés d’eau du robinet fournie par la JIRAMA. Une telle coupure est liée pour  la énième fois aux travaux de réhabilitation des canaux d’évacuation entrepris par la société SOGEA-SATOM, ce qui a créé une grande panique au niveau de la communauté tananarivienne. Le problème s’est notamment constaté à Manarintsoa Isotry, Anatihazo Isotry, Ambodin’Isotry, Andavamamba, 67ha, Antsahavola,  Isoraka, Andohatapenaka et jusqu’à Itaosy. Les réactions fusent de toutes parts  évoquant généralement des alternatives temporaires adoptées.
« Et voilà une dépense hors budget. Du jamais vu dans notre famille : nous n’avons jamais acheté de l’eau embouteillée pour d’autres usages. Cette fois-ci, deux packs d’eau ont été achetés pour que les membres de la famille puissent se doucher d’une manière économisante. Actuellement, nous nous demandons comment nous allons procéder en vue d’une prolongation de la coupure annoncée par la JIRAMA », explique une mère de famille résidant à 67 ha. D’après ses propos, elle a été contrainte de préparer des repas ne requérant pas une importante quantité d’eau.  A cause de cette coupure, quelques ménages ont adopté l’économie d’eau. Selon Armand, venant de 67 ha Sud, il lave les légumes au-dessus d’une bassine afin de réutiliser l’eau pour arroser les plantes et la toilette. « J’évite de gaspiller l’eau inutilement. Pour faire la vaisselle, je ne laisse pas l’eau couler. Je préfère remplir deux cuvettes, l’une pour le lavage et l’autre pour le rinçage », rajoute Marie, une autre riveraine.


A Itaosy, la situation demeure la même.  Nous sommes déjà privés d’eau à toute heure de la journée. Il ne faudra plus qu’un appareil tombe en panne, ce qui va empirer notre quotidien, affirme un riverain d’Ambonisoa. Quant à ceux qui ont l’habitude de mettre de côté des réserves d’eau, quelques inquiétudes s’imposent quand même.  Par ailleurs, le quartier d’Andranomena a été confronté à des eaux jaunâtres vendredi soir. « De l’eau un peu boueuse sortait du robinet. Cette qualité de  l’eau s’est améliorée en fin de matinée. Mais nous ne sommes pas du tout rassurés à s’en servir pour la préparation des repas et pour l’hygiène », témoigne un habitant.
Face à aux mécontentements et aux besoins des abonnés, la JIRAMA a mobilisé, depuis hier après-midi, des camions de distribution gratuite d’eau au niveau des quartiers concernés.
  K.R.

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Editorial

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    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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