Publié dans Société

Miss Monde 2019 à Londres - La participation de Madagascar bloquée ?

Publié le mardi, 08 octobre 2019

Parmi les Top 20. Valérie Anne Binguira, Miss Madagascar 2019, semble avoir la cote si l’on tient compte des informations publiées sur la page de Miss Monde. Ce concours de beauté international se tiendra à Londres au mois de décembre prochain, avec 93 candidates déjà inscrites. La participation de Miss Madagascar semble toutefois bloquée, sans la validation du CMM (Comité Miss Madagascar). Ce dernier devrait attribuer une licence pour l’autoriser à participer ainsi que pour faciliter l’obtention de son visa. « Le comité a coupé tout contact avec moi depuis mars 2019 puisque j’ai refusé de lui rendre mon écharpe de Miss officieusement. J’ai demandé à ce que cela se fasse officiellement, devant la presse, et non en catimini. En fait, tout a commencé au mois de février, lorsque le comité m’a demandée de se déplacer à Antananarivo pour une séance photos avec un partenaire. Je me suis déplacée en taxi- brousse pour rejoindre la Capitale et j’ai dû payer de mes propres moyens mon séjour d’une semaine, dont l’hébergement, la restauration et autres frais. Le comité  n’a remboursé que les frais de transport aller-retour », se désole Valérie Anne. Sans contrat officiel, diverses propositions et activités dans lesquelles elle devrait participer ont été annulées. « J’ai dû me débrouiller sans l’aide du CMM pour faire le tour de Madagascar depuis le mois d’avril, ce qui a accentué la colère de la responsable, laquelle m’a menacée avant de couper tout contact avec moi », ajoute-t-elle. Voulant avoir la version de la présidente dudit comité, nous l’avons contactée mais elle n’a pas décroché ni répondu à nos demandes.

D’autres Miss victimes
Valérie Anne Binguira n’est pas la seule victime des agissements du CMM. Les autres Miss Madagascar depuis 2015 jusqu’à 2019 en ont vu de toutes les couleurs. « J’ai pu participer au Miss Monde 2018 avec l’appui de ma famille, laquelle a fait toutes les démarches pour que j’y aille malgré la réticence du comité. Au final, celui-ci s’est chargé du paiement des droits et des billets aller-retour. J’y suis allée sans coaching, en prenant en charge mes vêtements et accessoires ainsi que mon visa pour la France », nous confie Miantsa Valisoa, Miss Madagascar 2018. « Le comité a pris tous les cadeaux que j’ai reçus en tant que Miss Madagascar 2016, dont mon billet d’avion pour Maurice et de l’argent. La responsable a surtout brisé mon rêve de participer au Miss Monde, en avançant que je n’ai pas eu le visa alors que je l’ai obtenu. J’ai même la copie du visa », témoigne Samantha Todivelou. « Le comité a reçu beaucoup d’argent durant les demandes de sponsoring pour mon départ mais au final, je n’ai pas pu y aller. De plus, il a refusé de nombreuses demandes de partenariat me sollicitant, de peur de ne plus rien toucher », se désole la Miss 2016. Pour sa part, Miss Madagascar 2019 fait un appel de détresse, non seulement pour pouvoir participer au concours international à Londres mais surtout pour avoir l’appui financier, matériel et technique des autorités compétentes, à commencer par le Président de la République et la Première Dame malagasy. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Conscience éthique
    Perle rare. Trésor caché. L’homme est toujours à la recherche d’objet rare, invisible ou caché. Seuls les fortunés de ce monde sont capables, quel que soit le coût, de s’acquérir de ces objets d’art ou de culture rares voire rarissimes. La droiture, la probité, l’intégrité et l’honnêteté font partie de ces « objets rares » que l’homme cherche désespérément à acquérir. Madagasikara figure parmi nombre de pays qui ambitionnent formellement à dompter la corruption en particulier, et l’impunité en général. A ce titre, le pays dispose d’un ensemble de dispositifs de lois soutenus par une armada d’entités de lutte, allant du Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), Parquet Anti-corruption (PAC) en passant par le « Sampan-draharaha malagasy miady amin’ny famotsiam-bola » (SAMIFIN) à l’Agence de recouvrement des Avoirs illicites (ARAI), etc. Le tout sous la bannière d’une Nouvelle stratégie de lutte contre la corruption…

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