Publié dans Société

Proxénétisme sur des mineures - 10 ans de travaux forcés pour une entremetteuse

Publié le mardi, 29 octobre 2019

Une affaire de proxénétisme, datant de début de l'année en cours, avait été jugée par la Cour criminelle ordinaire (Cco) du Pôle anti-corruption( PAC) des 67ha, hier. Les victimes sont deux jeunes filles mineures. Dans le box des accusés : une entremetteuse prénommée Odette (47 ans) qui est la principale incriminée, un réceptionniste d'hôtel de passe, enfin un troisième qui n'est autre que le fils de la première. A l'issue des débats à l'audience, la présidente de la Cour a prononcé le verdict : 10 ans de travaux forcés pour l'entremetteuse pour avoir profité de la précarité de situation de l'une des jeunes filles en l'obligeant à se prostituer. La présidente de la Cour criminelle la condamne aussi pour avoir hébergé l'autre fille et la forcer également à se prostituer. En revanche, ses co-accusés ont été tous relaxés au bénéfice du doute. Le quatrième et le cinquième accusé de l'affaire ont été condamnés par contumace à 6 mois de prison avec sursis.

 

Bien qu'Odette ait rejeté toutes les accusations qui pesaient sur elle, le procureur général maintenait les doubles charges contre l'accusée pour ses activités de proxénète dont les deux mineures ont été victimes respectivement en mai et en novembre. La présidente de la Cco du PAC ainsi que le procureur général l'a confondue avec ses propres dépositions. « La version sur cette affaire que vous avancez est complètement différente de celle que vous avez prononcée devant les enquêteurs de la Police », lance le procureur général.

Et surtout, la lecture du témoignage de l'une des filles sur les agissements de l'accusée à son encontre, l'a déstabilisée malgré son démenti. En effet, la victime, dans sa déposition, raconte qu'Odette l'avait rencontrée la première fois à Isotry où elle vendait des parfums avec sa mère, et  l'avait entraînée chez elle à Ambohimamory sous prétexte de l'inviter à travailler avec elle. A jeune fille relate alors qu'Odette l'a ensuite entraînée du côté des 67ha pour lui trouver des hommes avec lesquels elle doit coucher dans un hôtel de ce quartier. A ce moment, elle a dû coucher avec quatre clients.  

« Odette a pris tout l'argent. Lorsque je lui en ai demandé, elle m'a brutalisée », raconte la victime. La Cco a relâché le réceptionniste de l'hôtel, qui aurait été alors trompé. « Chaque fois que la fille s'amène, elle exhibe une carte d'identité où figure sa photo. J'étais loin de me douter qu'elle est mineure étant donné qu'elle est grande et que son corps est au point de ressembler à celui d'une femme adulte », s'est défendu le jeune réceptionniste lorsque le procureur général a cherché à le piéger avec cette histoire de carte d'identité. En réalité, c'est toujours l'entremetteuse qui a donné sa propre carte d'identité à la jeune fille chaque fois qu'elle doit rencontrer un homme.

Enfin, le fils d'Odette a refusé jusqu'au bout l'accusation sur sa personne, celle d'avoir forcé la fille à coucher avec lui. « Cette fille ment. Je ne l'ai jamais vu au domicile de ma mère. J'étais victime d'une machination et d'un règlement de compte par le fait que j'ai toujours exhorté l'une des filles à déguerpir des lieux  parce qu'elle représente une charge de plus pour ma mère », a-t-il expliqué depuis la barre.

Franck R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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