Bien qu'Odette ait rejeté toutes les accusations qui pesaient sur elle, le procureur général maintenait les doubles charges contre l'accusée pour ses activités de proxénète dont les deux mineures ont été victimes respectivement en mai et en novembre. La présidente de la Cco du PAC ainsi que le procureur général l'a confondue avec ses propres dépositions. « La version sur cette affaire que vous avancez est complètement différente de celle que vous avez prononcée devant les enquêteurs de la Police », lance le procureur général.
Et surtout, la lecture du témoignage de l'une des filles sur les agissements de l'accusée à son encontre, l'a déstabilisée malgré son démenti. En effet, la victime, dans sa déposition, raconte qu'Odette l'avait rencontrée la première fois à Isotry où elle vendait des parfums avec sa mère, et l'avait entraînée chez elle à Ambohimamory sous prétexte de l'inviter à travailler avec elle. A jeune fille relate alors qu'Odette l'a ensuite entraînée du côté des 67ha pour lui trouver des hommes avec lesquels elle doit coucher dans un hôtel de ce quartier. A ce moment, elle a dû coucher avec quatre clients.
« Odette a pris tout l'argent. Lorsque je lui en ai demandé, elle m'a brutalisée », raconte la victime. La Cco a relâché le réceptionniste de l'hôtel, qui aurait été alors trompé. « Chaque fois que la fille s'amène, elle exhibe une carte d'identité où figure sa photo. J'étais loin de me douter qu'elle est mineure étant donné qu'elle est grande et que son corps est au point de ressembler à celui d'une femme adulte », s'est défendu le jeune réceptionniste lorsque le procureur général a cherché à le piéger avec cette histoire de carte d'identité. En réalité, c'est toujours l'entremetteuse qui a donné sa propre carte d'identité à la jeune fille chaque fois qu'elle doit rencontrer un homme.
Enfin, le fils d'Odette a refusé jusqu'au bout l'accusation sur sa personne, celle d'avoir forcé la fille à coucher avec lui. « Cette fille ment. Je ne l'ai jamais vu au domicile de ma mère. J'étais victime d'une machination et d'un règlement de compte par le fait que j'ai toujours exhorté l'une des filles à déguerpir des lieux parce qu'elle représente une charge de plus pour ma mère », a-t-il expliqué depuis la barre.
Franck R.