Publié dans Société

Union des Comores - Réveillon de Noël interdit pour les chrétiens malagasy !

Publié le mercredi, 25 décembre 2019

24 décembre 2019, une date à oublier pour les chrétiens malagasy vivant aux Comores. Et pour cause, les autorités comoriennes leur ont interdit de fêter le réveillon de Noël. Ceux-ci sont tous les chrétiens, dont certains comoriens, qui ont été ciblés par la note ministérielle sortie, à quelques jours de la Nativité. Une décision qui n’a pas été du tout au goût de la communauté chrétienne malagasy qui s’est apprêtée à manifester dans la soirée du 24 décembre pour montrer son désaccord avec la décision prise par le ministère des affaires islamiques à travers son directeur. « le ministère des affaires islamiques en collaboration avec le ministère de l’intérieur et le Muftorat condamnent et interdisent toute fête, cérémonie ou activités liées au  fête de Noël dans les lieux publics, des hôtels , des clubs et des maisons et toute apparence indiquant l’implication des chrétiens dans leurs joies aux Comores », a notifié le directeur des affaires islamiques qui ajoute « avoir informé toutes les agences de sécurité, de la police (…) pour prendre toutes les mesures nécessaires pour arrêter et empêcher toute tentative de rassemblement des activités chrétiennes ». Cette interdiction qui ne respecte pas du tout la liberté de religion va du 24 au 31 décembre. Un membre du barreau de Moroni a déclaré sur une chaîne de Tv internationale que cette « note scandaleuse viole la constitution qui incorpore la Déclaration universelle des droits de l’homme ».

Ce haut responsable du ministère  de la religion de l’union des Comores avance comme argument que « toutes ces activités (ndlr : la célébration de la fête de Noël) portent de la corruption, la décadence morale qui sont incompatibles avec les principes de l’Islam ».

Mais coup de tonnerre dans la journée d’hier, soit le 25 décembre, le ministre de l’intérieur en personne s’est présenté devant la presse pour désavouer le communiqué du directeur général des affaires islamiques « C’est une déclaration qui n’engage que l’auteur et non pas le ministère des affaires islamiques, de celui de l’intérieur et le Muftorat », a annoncé le ministre.

Une déclaration tardive tout même dans la mesure où des restaurateurs ou autres organisateurs de fêtes se sont pliés à cette décision unilatérale du directeur général des affaires islamiques lancée à la veille de Noël. Ce dernier risquerait, de cette bévue, d’être poursuivi devant la justice locale. Dans la matinée d’hier également, le porte-parole du gouvernement comorien dans un tweet a souhaité « Joyeux Noël à tous les chrétiens du monde, à commencer par ceux qui sont aux Comores », confortant une fois de plus le désaccord du gouvernement comorien avec cette déclaration des affaires islamiques. Quoi qu’il en soit le mal est fait.

Cet extrémisme du haut responsable comorien laisse sans voix les Malagasy qui prônent toujours la tolérance et le respect de la foi des uns et des autres. A preuve, les régimes qui se sont succédé à la tête de Madagascar ont toujours décrété jours fériés toutes les fêtes musulmanes et laissent aux pratiquants de la religion le soin de les célébrer.
D’après les informations, la communauté chrétienne en Union des Comores est composée essentiellement de malagasy….
La Rédaction

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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