Publié dans Société

Insécurité dans la Capitale - Les cash-points dans la ligne de mire des braqueurs

Publié le jeudi, 27 février 2020

Depuis le début de cette année, on assiste à un intérêt grandissant et subit des bandits ou des gangs pour les cash-points de la Capitale. En quelques semaines, plusieurs de ces boutiques qui opèrent dans la transaction en mobile-banking ont été la cible des bandits dont une a été victime d’une tentative de braquage et une autre « attaquée » par ses propres employés. Le dernier en date aurait eu lieu cette semaine du côté d’Itaosy. Un regain d’intérêt qui s’explique du fait que les cash-points sont surtout  synonymes d’espèces  brassées  au quotidien.

Les dispositions sécuritaires prises par les compagnies pétrolières et les gérants ont fait détourner les braqueurs des stations-services qui étaient auparavant leurs cibles privilégiés. Les grossistes en marchandises générales eux aussi figuraient  en haut du tableau de chasse des attaques armées dans un passé récent. La vigilance de ces commerçants et les mesures qu’ils ont prises les rendent depuis moins vulnérables. L’inquiétude  a changé de camp et gagne de plus en plus  les gérants et propriétaires de cash- point. Là, l’existence des liquides est plus que sûre et ce quel que soit le montant. Le plus important d’ailleurs pour les assaillants, c’est de faire main basse sur de l’argent sans tenir compte de la somme. Néanmoins, ils sont bien renseignés sur les boutiques à frapper, susceptibles de détenir des espèces « intéressantes » et moins gardées ou même dépourvues d’agent de sécurité. A preuve, les cash-points situés  dans  des centres commerciaux, donc mieux abrités et équipés de systèmes de sécurité modernes, sont inaccessibles pour les braqueurs qui jettent leur dévolu sur ces petits kiosques trop vulnérables du point de vue sécuritaire.

Ce n’est donc pas étonnant qu’on assiste actuellement à une multiplication des assauts contre  ces   cash-points.  Sur le terrain, les faits parlent d’eux-mêmes.  Entre janvier 2020 et mi-février, on a enregistré des cas de hold-up dont l’un fut meurtrier. Les propriétaires de ces points, dont la présence dans des endroits fréquentés est pourtant avantageuse pour les usagers, paraissent de plus en plus désemparés face à la recrudescence des braquages. « J’ai pris la décision de suspendre les activités en attendant de trouver les solutions idoines. Un manque à gagner est mieux qu’une perte sèche en cas d’acte de banditisme », préconise un opérateur sis à Ampefiloha qui compte délaisser son kiosque au bord de la route pour un local mieux sécurisé. C’est le prix à payer afin d’opérer dans la quiétude même si les charges vont certainement augmenter, renchérit un autre gérant de cash- point qui ne trouve aucune alternative que le « déménagement ».

Une association des opérateurs a fini par sortir du silence vendredi dernier en faisant entendre sa voix sur la situation actuelle dans laquelle ses membres se trouvent. Elle a estimé que ses activités font  désormais partie des services publics et lance un appel aux autorités de pencher sur l’insécurité en général dans la Capitale et des cas des opérateurs de mobile-banking en particulier.
Franck R.


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Editorial

  • Parcours du combattant
    La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

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